À Bruxelles, les francophones et les néerlandophones ne sont toujours pas parvenus à s’asseoir ensemble à la table des négociations. Le PS estime que la note de contenu de la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt (Groen) est inacceptable, notamment en raison des concessions faites à la N-VA.
Principaux renseignements
- Le PS bruxellois nie avoir un problème avec la N-VA, mais rejette le contenu de la note.
- La question des fusions des communes est, selon le PS, une compétence fédérale.
- Cependant, le PS reste favorable à une collaboration avec le cd&v plutôt qu’avec la N-VA.
Contexte : Quatre partis néerlandophones – Groen, Vooruit, N-VA et Open Vld – ont formé une majorité. Du côté francophone, MR, PS et Les Engagés disposent également d’une majorité. Les deux groupes doivent maintenant former un gouvernement commun.
- Pour convaincre la N-VA de rejoindre la coalition, Van den Brandt a rédigé une note contenant des propositions comme les fusions des communes bruxelloises, des zones de police et du CPAS. Bien que Van den Brandt ait affirmé que la note « ne constitue pas un cahier de revendications pour les négociations », son contenu a suffi au PS pour refuser d’aller plus loin. La question s’est alors posée : ce refus était-il lié à la présence de la N-VA ?
Dans l’actualité : Le député bruxellois Martin Casier (PS) apporte des précisions.
- Non, le PS ne pose pas de veto à l’encontre de la N-VA, explique Casier dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. Il critique plutôt le contenu de la note : « Dans cette supernote, tout le débat communautaire refait surface, un débat qui émane de la N-VA. Nous redoutions déjà que, avec la N-VA à la table, cette discussion communautaire réapparaisse », poursuit-il. « Cette discussion doit se tenir au niveau fédéral. À Bruxelles, nous devons mettre en place des politiques économiques, sociales et de mobilité. »
- D’autres membres du PS bruxellois partagent ces réserves concernant la note. Le député fédéral Ridouane Chahid (PS) l’a qualifiée de « note taillée sur mesure pour la N-VA ». Casier rejoint son collègue. Pourtant, tous les autres partis néerlandophones soutiennent également les fusions, pas seulement la N-VA.
Le PS préfère le cd&v
La question : S’agit-il finalement d’une question de principe ?
- Bien que Casier nie que le PS refuse par principe de collaborer avec la N-VA, il préconise une autre coalition. Le PS souhaiterait remplacer la N-VA par le cd&v. Depuis le début des négociations, le cd&v bruxellois s’oppose toutefois à une participation gouvernementale, estimant qu’il n’aurait aucun poste au sein du gouvernement en tant que plus petit parti. L’Open Vld, quant à lui, a accepté un poste de commissaire du gouvernement, qui est en dehors de la structure gouvernementale.
- Casier propose une solution : attribuer un poste de ministre ou de secrétaire d’État au cd&v, tout en maintenant le poste de commissaire du gouvernement pour l’Open Vld. Ce plan semble assez étrange, étant donné que l’Open Vld a remporté deux sièges, contre un seul pour le cd&v.
- Van den Brandt a déjà qualifié cette option d’impraticable : « Après cinq mois de négociations, c’est la seule coalition néerlandophone possible et viable. Tout le monde doit faire preuve de compromis », a-t-elle déclaré.
- Cela n’empêche pas d’autres membres du PS bruxellois de protester fermement. Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles (PS), qui n’a en principe rien à voir avec la formation du gouvernement, semble avoir appelé à manifester contre la N-VA : « À Gand, Groen manifeste pour empêcher la N-VA d’être dans la majorité, à Bruxelles, ils intègrent ce parti dans les négociations », a-t-il écrit sur X.