Le PS-Vooruit et le PTB/PVDA forment une coalition progressiste à Molenbeek, le MR est sur les pattes arrière


Principaux renseignements

  • L’accord de coalition entre le PS-Vooruit et le PTB/PVDA permet d’obtenir une majorité progressiste malgré le fait qu’ils ne disposent que de 23 sièges sur 45.
  • Ecolo-Groen, Team Fouad Ahidar et Molenbeek Autrement ont été approchés pour rejoindre la coalition mais ont refusé en raison de préoccupations concernant l’influence et la gestion financière.
  • L’accord pourrait s’appuyer sur des transfuges d’autres partis, l’équipe Fouad Ahidar étant une cible potentielle.

Bien qu’ils disposent d’une très faible majorité avec 23 sièges sur 45 à Molenbeek, le PS-Vooruit et le PTB/PVDA sont convaincus qu’ils peuvent gouverner efficacement. La bourgmestre Catherine Moureaux (PS) souligne qu’il existe un accord solide et cohérent pour former une majorité progressiste.

Des efforts ont été faits ces dernières semaines pour intégrer un parti supplémentaire dans la coalition afin d’assurer une plus grande stabilité. Toutefois, ces tentatives se sont avérées infructueuses. Ecolo-Groen, avec seulement deux membres du conseil, s’est retiré, estimant qu’il n’aurait pas d’influence significative.

Tentatives infructueuses de formation d’une coalition

Des discussions ont également eu lieu avec l’équipe Fouad Ahidar (sept sièges), mais celle-ci a refusé de participer, invoquant des préoccupations relatives à la gestion financière et aux priorités politiques. Molenbeek Autrement (quatre sièges) était une autre option potentielle, bien que le maire Moureaux se soit montré désintéressé.

L’ajout d’un parti de gouvernement supplémentaire aurait entraîné une réduction des mandats pour le PS-Vooruit et le PTB/PVDA. L’arrangement actuel accorde au premier bloc le poste de bourgmestre et quatre postes d’adjoints, tandis que l’alliance de gauche désignera quatre adjoints.

Aspects clés de l’accord de coalition

L’accord doit être approuvé par les membres des trois partis. Moureaux, Saliha Raïss (Vooruit) et Dirk De Block (PTB) se disent optimistes quant au bon déroulement du processus de ratification, évoquant un climat de sérénité et de confiance lors des négociations. « Nous sommes convaincus que le projet social et ambitieux promu par les trois partis répond aux besoins des habitants de Molenbeek »

La faible majorité leur permet de compter sur des transfuges, l’équipe Fouad Ahidar étant la cible principale. À Bruxelles, trois membres du conseil municipal ont déjà quitté le parti en raison de tensions internes et fonctionneront désormais en tant qu’indépendants.

Critique de l’opposition

David Leisterh, président du MR de Bruxelles, a réagi vivement aux nouvelles de Molenbeek. Il critique la coalition, la qualifiant d' »expérience de la pire espèce » pour une municipalité historiquement libérale qui aspire à devenir la capitale culturelle en 2030. M. Leisterh prédit l’échec et avertit que le communisme n’a pas d’avantages sociaux et qu’il pourrait conduire à une faillite qui nuirait de manière disproportionnée aux personnes les plus vulnérables.

Le président du parti Georges-Louis Bouchez (MR) s’en prend également à X : « Molenbeek était déjà internationalement connu pour ses problèmes de radicalisation. L’alliance PS, Vooruit et PVDA/PTB ne fera que plonger la commune dans le communautarisme le plus dangereux. La course au pouvoir détruit la coexistence et l’avenir d’une commune ».

Auparavant, le PVDA/PTB est entré au conseil dans la commune bruxelloise de Forest et à Mons. L’option de gouverner avec l’extrême gauche est également toujours d’actualité à Schaerbeek.

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