La vie à Gaza : une réalité sombre après le conflit récent


Principaux renseignements

  • Plus de la moitié des habitants interrogés ont recours à la fouille des décombres pour trouver des produits de première nécessité, malgré le risque de munitions non explosées.
  • 70 pour cent des habitants de Gaza retournent dans des quartiers qui ont été le théâtre de combats intenses, ce qui accroît leur exposition aux restes de munitions non explosées.
  • Seulement 19 pour cent des victimes de munitions non explosées reçoivent des premiers soins immédiats, et le soutien médical à long terme est pratiquement inexistant.

La vie à Gaza après le récent conflit

Un nouveau rapport du Conseil danois pour les réfugiés (DRC) dresse un tableau sombre de la vie à Gaza à la suite du récent conflit. Intitulé « Tuer longtemps après la chute », il révèle que plus de la moitié des habitants interrogés ont dû fouiller dans les décombres pour trouver des articles essentiels tels que des vêtements pour enfants, malgré le risque important de rencontrer des munitions non explosées.

Le rapport souligne le danger permanent auquel sont confrontés les habitants de Gaza lorsqu’ils fuient les zones de conflit actif et retournent souvent dans ces mêmes zones à la recherche de produits de première nécessité. Un pourcentage stupéfiant de 70 pour cent d’entre eux ont déclaré être retournés dans des quartiers qui ont été le théâtre de combats intenses, ce qui accroît considérablement leur exposition aux restes de munitions non explosées.

La crise humanitaire en cours

Lilu Thapa, directeur exécutif régional de DRC pour le Moyen-Orient, souligne la réalité périlleuse à laquelle sont confrontés les habitants de Gaza : « Les habitants de Gaza risquent leur vie simplement pour fournir des produits de première nécessité à leurs enfants. Elle décrit la multitude de menaces qu’ils subissent, notamment la famine due au blocus de l’aide et des marchandises, l’exposition constante aux bombes et aux balles, et le danger permanent que représentent les munitions non explosées. Cette menace, prévient-elle, persistera longtemps après la fin des hostilités.

Les conclusions du rapport soulignent l’impact dévastateur des armes explosives déployées dans les zones civiles, ce qui constitue une violation flagrante du droit humanitaire international. Il révèle que 70 pour cent des personnes sont retournées dans des zones de conflit, ce qui accroît considérablement le risque de rencontrer des armes explosives. Bien que conscientes des dangers, 58 pour cent des personnes ont fouillé dans les décombres à la recherche de fournitures essentielles et d’effets personnels, y compris de vêtements pour enfants. Fait alarmant, près d’un quart (23 pour cent) des personnes interrogées connaissent quelqu’un qui a été blessé ou tué par des munitions explosives.

L’accès aux soins de santé en lambeaux

Le rapport met en évidence la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les victimes de munitions non explosées, l’accès aux soins de santé étant gravement compromis. Seuls 19 pour cent d’entre elles reçoivent des premiers soins immédiats, et le soutien médical à long terme est pratiquement inexistant. À peine 6 pour cent ont accès à la kinésithérapie et 1 pour cent seulement bénéficient de services de santé mentale en raison de la destruction de l’infrastructure sanitaire de Gaza, de la guerre active et des débris qui obstruent les routes.

Cette situation désespérée est encore aggravée par une grave pénurie d’aide, qui n’est plus acheminée que par 40 camions par jour, contre 500 avant l’invasion militaire. Le blocus des marchandises s’est également considérablement renforcé, n’autorisant que deux camions par jour au cours de cette période.

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