Principaux renseignements
- Les agriculteurs britanniques ont manifesté devant le discours du Premier ministre Sir Keir Starmer à Llandudno, s’opposant aux modifications de l’impôt sur les successions.
- Ces changements pourraient entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires et une réduction de la production alimentaire en raison de l’augmentation de la charge fiscale sur les exploitations agricoles dépassant 1 million de livres sterling.
- M. Starmer a reconnu les préoccupations des agriculteurs, mais a maintenu que la plupart des couples d’agriculteurs n’auraient pas à payer d’impôts importants avant d’atteindre le seuil de 3 millions de livres sterling.
Protestations et critiques généralisées des agriculteurs
Sir Keir Starmer a fermement défendu les récentes décisions budgétaires lors de son discours inaugural en tant que Premier ministre à la conférence du parti travailliste gallois à Llandudno. Ce discours a été prononcé alors que de nombreuses manifestations d’agriculteurs britanniques ont eu lieu à l’extérieur de la salle, suite aux modifications de l’impôt sur les successions annoncées dans le budget de la chancelière Rachel Reeves le mois dernier, rapporte Sky News.
Les agriculteurs affirment que ces changements entraîneront une hausse des prix des denrées alimentaires, une réduction de la production alimentaire et la vente potentielle de terres pour couvrir la charge fiscale. Ils affirment que le taux de 20 pour cent de l’impôt sur les successions pour les exploitations agricoles dépassant 1 million de livres sterling, contre 40 pour cent pour les autres biens, est injustement préjudiciable à leur secteur d’activité.
Réponse du gouvernement et préoccupations des agriculteurs
M. Starmer a reconnu les choix difficiles opérés dans le budget, mais il a souligné son engagement à stabiliser l’économie et à protéger les revenus des travailleurs. Il a mis l’accent sur une allocation record de 21 milliards de livres pour le Pays de Galles l’année prochaine, soulignant que cela faisait partie d’un changement positif sous la gouvernance travailliste à la fois à Westminster et au Pays de Galles. En outre, il a confirmé la création d’une zone d’investissement de 160 millions de livres sterling à Wrexham et dans le Flintshire, dont la mise en œuvre est prévue pour 2025.
Au cours des manifestations, Gareth Wyn Jones, agriculteur, a critiqué M. Starmer pour n’avoir pas tenu compte de leurs préoccupations dans son discours, qualifiant d' »irrespectueux » le fait qu’il n’ait pas dialogué avec les manifestants malgré leurs efforts pour exprimer leurs frustrations. M. Jones a affirmé que les agriculteurs avaient l’intention de remettre à M. Starmer une lettre commençant par « ne mordez pas la main qui vous nourrit », soulignant l’impact préjudiciable du gouvernement sur un secteur déjà en difficulté.
Impact des modifications de la taxe sur les successions
Les agriculteurs s’inquiètent des conséquences des modifications apportées à l’impôt sur les successions, estimant qu’elles se traduiront en fin de compte par une hausse des prix des denrées alimentaires, ce qui aura un impact sur l’accessibilité financière des familles à faible revenu. Ils contestent l’affirmation du gouvernement selon laquelle seuls 500 domaines agricoles seront touchés, soulignant l’anxiété généralisée parmi les agriculteurs en raison des pratiques ancestrales en matière de succession au sein de leurs communautés.
Tout en reconnaissant les inquiétudes des agriculteurs concernant les nouvelles règles en matière de droits de succession, M. Starmer a affirmé que la plupart des couples d’agriculteurs n’auraient pas à payer d’impôts avant d’avoir atteint le seuil de 3 millions de livres sterling, compte tenu des terres agricoles et des exonérations accordées aux conjoints. Cependant, l’analyse d’organisations telles que la Country Land and Business Association (CLA) brosse un tableau différent, suggérant que les exploitations agricoles typiques pourraient être confrontées à des charges fiscales substantielles nécessitant des portions significatives de leurs bénéfices annuels ou même des ventes de terres pour couvrir le coût. Cette divergence de points de vue met en lumière le débat en cours sur l’impact de ces changements sur le secteur agricole.
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