La proportion d’entrepreneurs en Belgique figure parmi les plus faibles d’Europe, selon le secrétariat social Partena Professional. Malgré la création record de 100.000 entreprises en 2008, la peur du risque et surtout le risque de faire faillite freinent les candidats à l’entrepreneuriat.
Les entreprises starters représentent moins de 6% des entreprises du royaume. La Belgique figure parmi les derniers de la classe européenne avec la Grèce. Malgré le faible nombre de starters, ces entreprises sont plus solides que dans d’autres pays européens.
‘Par rapport à d’autres pays, la Belgique compte effectivement une proportion relativement réduite de starters. Néanmoins, les entreprises créées dans notre pays ont d’excellentes chances de survie’, nuance Raf Van Bulck, conseiller adjoint Économie et conjoncture à la Fédération des entreprises de Belgique. ‘Près de deux starters belges sur trois tiennent plus de cinq ans. Il s’agit de la meilleure moyenne européenne. De plus, le nombre total d’entreprises créées dans notre pays augmente chaque année.
Ne pas surestimer les risques et autres tracas
Peu de gens se lancent dans la création d’entreprise par peur du risque que cela pourrait entraîner.
‘Il est nécessaire de renforcer la culture entrepreneuriale de manière générale en Belgique. Les gens ont trop peur de faire faillite ! Les Belges hésitent à abandonner un salaire sûr, une voiture de société et un 13e mois au profit d’un statut d’entrepreneur plus incertain. Le confort alimente l’aversion au risque’, explique Omar Mohout, Entrepreneurship Fellow au sein du centre de connaissances technologiques Sirris et professeur d’entrepreneuriat à l’Antwerp Management School.
‘Les potentiels entrepreneurs ne doivent pas surestimer les risques et autres tracas liés à l’administration car on constate que ces causes sont souvent citées comme frein. L’Etat aide déjà les futurs entrepreneurs. Par exemple, le recrutement du premier employé est encouragé par la sécurité sociale, mais un jeune entrepreneur sur trois n’est pas conscient des avantages sociaux dont il peut bénéficier. Il faut donc davantage informer et guider les starters, c’est là que se trouvent les lacunes’, tempère Michel Halet, CEO de Partena Professional.