Principaux renseignements
- Les femmes qui ont déménagé deux fois avaient 34 pour cent moins de chances de trouver un emploi.
- Les hommes qui ont déménagé trois fois ou plus ont eu des difficultés à se passer des prestations sociales.
- Les déménagements fréquents ont persisté pendant sept ans après l’arrivée, entravant l’intégration.
Des recherches récentes mettent en évidence l’impact négatif de la relocalisation fréquente sur l’intégration des réfugiés aux Pays-Bas. Une étude portant sur les réfugiés syriens arrivés entre 2014 et 2016 a révélé que les déménagements répétés entravent considérablement leur capacité à s’installer dans la société.
Les résultats, menés par un consortium comprenant le WODC, l’Université Erasmus, le CBS et le RIVM, démontrent une corrélation claire entre la relocalisation et les perspectives d’emploi. Par exemple, les femmes qui ont dû déménager deux fois avaient 34 pour cent moins de chances de trouver un emploi que celles qui sont restées au même endroit. De même, les hommes qui ont déménagé trois fois ou plus ont eu du mal à sortir des prestations sociales. L’étude souligne que ces conséquences persistent même sept ans après l’arrivée.
Le besoin de stratégies d’intégration alternatives
Les chercheurs préconisent des séjours plus courts en institution et une participation accrue à des activités intéressantes pour faciliter l’intégration. Toutefois, la politique du gouvernement de droite actuel, qui consiste à développer l’hébergement de base et à créer des camps spécialisés pour les personnes disposant d’un permis de séjour mais n’ayant pas de domicile, suscite des inquiétudes.
Cette approche pourrait conduire à des séjours prolongés dans les centres pour demandeurs d’asile, avec des possibilités limitées d’engagement et de soutien, ce qui entraverait encore davantage une intégration réussie. Actuellement, sur les quelque 165 000 Syriens résidant aux Pays-Bas, 55 pour cent sont employés, principalement dans des secteurs tels que les transports et l’hôtellerie, souvent caractérisés par de faibles salaires.
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