Principaux renseignements
- Anheuser-Busch InBev a enregistré une baisse de ses bénéfices et de son chiffre d’affaires, en deçà des attentes des analystes.
- Carlsberg a connu une baisse de volume de 1,3 pour cent en raison de la faible demande des consommateurs en Chine.
- Heineken a enregistré une augmentation des volumes de 0,7 pour cent, mais a reconnu que l’environnement de consommation était difficile sur certains marchés.
Deux géants de la brasserie, Anheuser-Busch InBev et Carlsberg, ont annoncé des chiffres de vente décevants pour le troisième trimestre. Les consommateurs, en particulier en Chine, ont réduit leur consommation de bière en raison des pressions économiques, optant pour des alternatives moins chères ou réduisant carrément leur consommation.
Anheuser-Busch InBev (AB InBev), le plus grand brasseur du monde, a enregistré une baisse de ses bénéfices et de ses revenus, en deçà des attentes des analystes. Malgré l’annonce d’un programme de rachat d’actions de 2 milliards de dollars et le relèvement des prévisions, les investisseurs ont réagi négativement, faisant chuter les actions de près de 4 pour cent. Des baisses de volume et de recettes ont été observées sur les principaux marchés, notamment en Chine, aux États-Unis, au Mexique et en Europe. AB InBev a attribué ces difficultés à la baisse de la demande des consommateurs, en particulier dans les bars et les restaurants chinois.
Carlsberg fait état de difficultés similaires
Carlsberg, le troisième brasseur mondial, a enregistré une baisse de volume de 1,3 pour cent, citant la faiblesse du marché de la consommation en Chine comme facteur clé. Le PDG Jacob Aarup-Andersen a reconnu cette tendance et a indiqué que l’entreprise allait temporairement se détourner de la promotion de marques premium onéreuses pour donner la priorité aux bières grand public sur les marchés subissant une pression importante sur les ventes de produits premium. Il a toutefois exprimé sa confiance à long terme dans le succès de sa stratégie de haut de gamme, prévoyant qu’elle représentera une part plus importante du portefeuille de Carlsberg d’ici dix ans.
Il est intéressant de noter qu’AB InBev a fait état d’une forte croissance (10,2 pour cent) pour ses marques haut de gamme telles que Corona en dehors du Mexique. Toutefois, en Chine, où AB InBev met fortement l’accent sur son portefeuille de produits haut de gamme, le chiffre d’affaires et le volume ont chuté respectivement de 16,1 pour cent et de 14,2 pour cent. L’entreprise maintient que cette stratégie reste une précieuse opportunité de croissance.
Heineken connaît également un trimestre difficile
Heineken, le deuxième brasseur mondial, a enregistré une augmentation de 0,7 pour cent des volumes au cours du trimestre, mais a également reconnu un environnement de consommation difficile avec des baisses importantes sur des marchés tels que le Cambodge en raison de la concurrence de marques locales moins chères.
Les performances des brasseurs chinois au troisième trimestre soulèvent des questions quant à leurs stratégies. Siphelele Mdudu, analyste chez Matrix Fund Managers, un investisseur d’AB InBev, se demande si la stratégie de prix d’AB InBev pour les bières haut de gamme est en phase avec le sentiment actuel des consommateurs. Selon lui, si les entreprises augmentent trop leurs prix ou proposent des bières haut de gamme alors que les consommateurs sont confrontés à des difficultés économiques, elles risquent de perdre des clients au profit d’alternatives moins chères. Ce scénario pourrait nécessiter une réévaluation de l’équilibre entre les bières chères et les bières abordables au sein de leurs portefeuilles.
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