Le Canada réduit ses objectifs en matière d’immigration sur fond de préoccupations concernant l’accessibilité au logement


Principaux renseignements

  • Le gouvernement canadien réduira ses objectifs d’immigration à 395 000 nouveaux résidents permanents en 2025, puis à 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027.
  • Le ministre de l’Immigration, Marc Miller, a déclaré que ces chiffres plus bas atténueront la pression exercée sur la pénurie de logements dans le pays.
  • M. Trudeau a souligné que l’immigration est cruciale pour l’avenir du Canada, mais qu’elle doit être gérée de manière durable.

Le gouvernement canadien réduira considérablement ses objectifs en matière d’immigration au cours des trois prochaines années. Le Premier ministre Justin Trudeau a reconnu que le plan précédent de son administration, qui prévoyait l’admission de 500 000 résidents permanents par an, n’avait pas permis de trouver un équilibre entre la demande de main-d’œuvre et la croissance démographique après la pandémie.

Des objectifs d’immigration revus à la baisse

Le gouvernement libéral de M. Trudeau a été critiqué pour cet objectif ambitieux, notamment en ce qui concerne son impact sur l’accessibilité au logement. Il a déclaré que l’objectif pour l’année prochaine sera réduit à 395 000 nouveaux résidents permanents, puis à 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027. Cette réduction vise à stabiliser la croissance démographique au cours des deux prochaines années.

Réponse du gouvernement

M. Trudeau a souligné que l’immigration est cruciale pour l’avenir du Canada, mais qu’elle doit être gérée de manière durable. Il a attribué certains défis aux entreprises qui exploitent les programmes de travail temporaire et aux établissements d’enseignement qui accordent la priorité aux inscriptions d’étudiants étrangers plutôt qu’aux besoins des communautés locales. Il a appelé à un changement de ces pratiques.

Le ministre de l’immigration, Marc Miller, a déclaré que la baisse des chiffres de l’immigration atténuera la pression exercée sur la pénurie de logements dans le pays. Il a reconnu l’évolution du sentiment public à l’égard de l’immigration, en tenant compte des préoccupations exprimées par les Canadiens quant au rythme de la croissance démographique et à son impact sur des services tels que les soins de santé et l’éducation. Malgré cet ajustement, M. Miller a souligné l’engagement du Canada à accueillir les nouveaux arrivants et à maintenir des objectifs ambitieux à long terme en matière d’immigration.

Critique et analyse

Le chef de l’opposition Pierre Poilievre a critiqué la gestion de l’immigration par Trudeau, l’accusant de détruire le consensus bipartisan de longue date sur cette question. Il a souligné que les défis actuels auxquels sont confrontés les Canadiens sont la preuve de la mauvaise gestion du gouvernement.

L’analyste politique Nelson Wiseman a souligné que si l’objectif initial du Canada d’utiliser l’immigration pour soutenir son économie et faire face au vieillissement de la population était judicieux, le manque de coordination entre les gouvernements fédéral et provinciaux dans la mise à disposition de ressources adéquates pour les nouveaux arrivants a suscité le mécontentement des Canadiens. Il pense que cette évolution de l’opinion publique reflète une préoccupation croissante concernant la pression exercée sur les infrastructures et les services existants.

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