Principaux renseignements
- Les producteurs laitiers néerlandais sont confrontés à une crise du fumier en raison de la réglementation de l’UE qui exige une mise en conformité d’ici 2026.
- Le surplus de fumier est devenu une charge financière importante pour les agriculteurs, les obligeant à payer des sommes exorbitantes pour le transport.
- La réduction du nombre de têtes de bétail est considérée comme la principale solution pour atténuer la pollution de l’environnement et résoudre la crise.
Les Pays-Bas sont confrontés à une crise du fumier qui ne cesse de s’aggraver et qui affecte leurs producteurs laitiers. Ce problème découle d’une dérogation de longue date de l’Union européenne qui permet aux agriculteurs néerlandais d’épandre plus de fumier sur leurs champs que les autres pays de l’Union.
Jos Verstraten, un producteur laitier de 59 ans, illustre bien cette situation difficile. Il décrit son exploitation comme étant « littéralement dans la merde », tout en montrant une étable abritant 145 vaches. Son exploitation, comme beaucoup d’autres, a prospéré grâce à l’accord européen, ce qui a permis aux Pays-Bas de devenir l’un des plus grands exportateurs de produits laitiers au monde. Toutefois, les niveaux d’azote provenant du fumier ont atteint des niveaux inacceptables, entraînant une dégradation de la qualité de l’eau et incitant Bruxelles à imposer des réglementations plus strictes.
Le fardeau des agriculteurs néerlandais
Les agriculteurs néerlandais sont désormais confrontés à une dure réalité : la mise en conformité avec les normes européennes d’ici à 2026. Verstraten a fait part de son inquiétude, affirmant qu’ils produisent plus de fumier que ce que leurs champs peuvent accueillir. Cet excédent est devenu une charge financière importante, qui l’oblige à payer des sommes exorbitantes pour le transport du fumier.
Les conséquences de l’accord avec l’UE
Les pratiques intensives du secteur agricole après la Seconde Guerre mondiale, associées à l’influence de l’UE, ont transformé les Pays-Bas en champion de la production alimentaire. Ce succès a toutefois un coût : l’agriculture néerlandaise est désormais considérée comme l’un des principaux responsables de la pollution azotée dans toute l’Europe, devenant une patate chaude politique dans l’un des pays les plus densément peuplés d’Europe.
Tentatives du gouvernement pour résoudre la crise
Malgré l’arrivée d’une coalition gouvernementale favorable aux agriculteurs, il s’est avéré difficile de trouver des solutions rapides. M. Verstraten prévoit que sa fosse à lisier débordera d’ici mars prochain, son troupeau produisant suffisamment de fumier pour remplir deux piscines olympiques par an.
Le gouvernement étudie diverses options, notamment une compensation financière pour les agriculteurs qui réduisent volontairement leur cheptel. Si certains agriculteurs se disent frustrés par l’absence d’orientation politique claire, ils reconnaissent que le changement est inévitable. M. Verstraten a insisté sur le fait que la réduction du cheptel était la principale solution pour atténuer la pollution de l’environnement.
Le chemin à parcourir
Cela implique une diminution de la production laitière et une augmentation de l’abattage des animaux. L’incertitude qui entoure la situation fait que les agriculteurs observent anxieusement leurs voisins, se demandant qui sera le premier à abandonner complètement l’agriculture.
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