Le gouvernement français intervient dans l’acquisition d’Opella, filiale de Sanofi, par CD&R


Principaux renseignements

  • CD&R a acheté 50 pour cent des actions d’Opella pour un montant d’environ 16 milliards d’euros, dans un contexte de craintes de pertes d’emplois potentielles et de délocalisation de la production de médicaments.
  • Le gouvernement français a négocié un accord trilatéral avec Sanofi et CD&R, obligeant Opella à maintenir la production, l’emploi et la gestion en France après l’acquisition.
  • CD&R s’est engagé à investir 70 millions d’euros dans les activités françaises d’Opella sur une période de cinq ans et à maintenir le siège social et les activités de R&D en France.

L’acquisition d’Opella, filiale de Sanofi, par la société américaine de capital-investissement CD&R a fait l’objet d’un examen minutieux de la part des autorités françaises. L’opération, qui prévoit que CD&R achète 50 pour cent des actions d’Opella pour environ 16 milliards d’euros, a été annoncée alors que l’on s’inquiétait des pertes d’emplois potentielles et de la délocalisation de la production de médicaments en dehors de la France.

Les hommes politiques français, toutes tendances confondues, ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact sur les emplois manufacturiers en France et à la perturbation potentielle des efforts de l’Europe pour sécuriser ses chaînes d’approvisionnement en produits pharmaceutiques après la pandémie. Sanofi a déclaré que la vente d’Opella, qui fabrique des médicaments en vente libre comme le paracétamol, s’inscrivait dans le cadre de sa stratégie axée sur les vaccins et les médicaments innovants.

Intervention du gouvernement

En réponse aux critiques du public, le gouvernement français a négocié un accord trilatéral avec Sanofi et CD&R. Cet accord oblige Opella à maintenir la production, l’emploi et la gestion en France après l’acquisition. L’accord prévoit des sanctions financières importantes en cas de violation.

Opella s’expose à une pénalité de 40 millions d’euros si elle cesse la production dans deux usines qui fabriquent des médicaments populaires tels que le paracétamol et des traitements contre les allergies et la digestion. En outre, chaque licenciement économique entraînerait une pénalité de 100 000 euros. Afin de préserver la dépendance d’Opella à l’égard des fournisseurs français, l’accord stipule qu’Opella doit s’approvisionner en principe actif de paracétamol auprès d’une future usine de Seqens qui ouvrira ses portes en 2026. Le non-respect de cette exigence entraînera une pénalité de 100 millions d’euros.

Les engagements de CD&R

Le gouvernement français, par l’intermédiaire de la banque publique d’investissement Bpifrance, prendra une participation pouvant aller jusqu’à 150 millions d’euros dans Opella afin de contrôler l’orientation stratégique de l’entreprise. CD&R a promis un investissement de 70 millions d’euros dans les activités françaises d’Opella au cours des cinq prochaines années et s’est engagé à maintenir le siège social et les activités de recherche et développement de l’entreprise en France.

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