La France dévoile son budget 2025 avec un plan ambitieux pour lutter contre le déficit budgétaire sous la pression du marché


Principaux renseignements

  • Le gouvernement français propose un plan d’augmentation des impôts et de réduction des dépenses de 60 milliards d’euros pour réduire le déficit.
  • L’adoption du budget nécessite le soutien des partis d’opposition, qui pourraient bloquer ou faire tomber le gouvernement.
  • Les hausses d’impôts et les réductions de dépenses visent à ramener le déficit public à 5 pour cent du PIB l’année prochaine, conformément à la limite budgétaire de l’UE d’ici à 2029.

La France dévoile son budget 2025 sous la pression des marchés financiers

Sous la pression croissante des marchés financiers et de ses partenaires européens, le gouvernement français a dévoilé jeudi son budget 2025. Cette proposition de budget, cruciale pour la survie de la coalition minoritaire du Premier ministre Michel Barnier, comprend un plan important pour s’attaquer au déficit budgétaire croissant.

Le budget proposé vise à réduire le déficit en augmentant les impôts et en réduisant les dépenses à hauteur de 60 milliards d’euros, ce qui équivaut à deux points de pourcentage de la production nationale. Cette mesure est considérée comme nécessaire pour apaiser les inquiétudes concernant la stabilité financière de la France. Toutefois, la mise en œuvre de mesures aussi radicales représente un défi considérable pour le gouvernement de M. Barnier.

Le gouvernement cherche le soutien des partis d’opposition

L’adoption du budget par le Parlement dépend du soutien des partis d’opposition, qui pourraient bloquer le projet de loi ou même faire tomber le gouvernement par le biais d’une motion de censure. L’absence de majorité claire oblige Barnier et ses alliés à faire de nombreuses concessions pour garantir l’approbation du budget, qui n’est pas attendue avant la mi-décembre ou la fin décembre au plus tôt.

Le Rassemblement National (extrême droite), dont le soutien est indispensable à M. Barnier pour résister à un éventuel vote de défiance, a déjà démontré son influence en s’opposant avec succès à une proposition du gouvernement visant à reporter une augmentation des retraites. Les dissensions internes au sein du parti de M. Macron ajoutent également à la complexité de la situation.

Hausses d’impôts et réductions des dépenses 

Alors que Barnier a l’intention de cibler principalement les grandes entreprises et les hauts revenus avec une surtaxe temporaire, tous les contribuables seront touchés par les projets de rétablissement d’une taxe sur la consommation d’électricité, la ramenant aux niveaux d’avant la crise énergétique de 2022-2023. Le gouvernement prévoit que ces mesures ramèneront le déficit public à 5 pour cent du PIB l’année prochaine, contre 6,1 pour cent actuellement, s’alignant ainsi sur la limite budgétaire de l’UE de 3 pour cent d’ici à 2029.

Le succès du budget dans la réduction des dépenses repose sur des coupes dans différents secteurs, y compris les ministères, la protection sociale, la santé, les pensions et les budgets des gouvernements locaux. Les marchés financiers observent attentivement la situation, en particulier après la défaite du parti centriste de M. Macron aux élections législatives. La Commission européenne examine également le budget, compte tenu des transgressions antérieures de la France à l’égard des règles budgétaires de l’UE.

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