Principaux renseignements
- Des rapports indiquent que de nombreux pétroliers ont quitté l’île de Kharg, le principal terminal d’exportation de pétrole de l’Iran.
- Les services de suivi des navires estiment que la National Iranian Tanker Company (NITC) prend des mesures préventives en prévision d’une grève potentielle.
- Le retrait de la capacité des pétroliers de l’île de Kharg suggère que l’Iran pourrait se préparer à un éventuel assaut israélien sur son infrastructure énergétique.
Des images satellites récentes et des données de suivi des pétroliers révèlent un changement important dans les opérations pétrolières iraniennes. Les rapports indiquent que de nombreux pétroliers ont quitté l’île de Kharg, le principal terminal d’exportation de pétrole de l’Iran, responsable d’environ 90 pour cent des exportations de brut du pays. Cet exode a suscité des inquiétudes quant à l’imminence d’une attaque israélienne contre les infrastructures énergétiques vitales de l’Iran.
Les services de suivi des navires, dont TankerTrackers.com, ont observé ce mouvement inhabituel et supposent que la National Iranian Tanker Company (NITC) prend des mesures préventives en prévision d’une attaque potentielle. Alors que les opérations de chargement de pétrole se poursuivent sur l’île de Kharg, toute la capacité disponible des pétroliers a été retirée de son mouillage. Cet événement sans précédent suscite des comparaisons avec la période des sanctions de 2018.
Retrait des pétroliers et tensions régionales
Les images capturées il y a deux semaines par la mission Copernicus Sentinel-1 de l’Agence spatiale européenne ont montré un nombre substantiel de très grands transporteurs de brut (VLCC) à proximité de l’île de Kharg. Cependant, des images satellites plus récentes, prises le 3 octobre, révèlent l’absence de pétroliers autour du terminal d’exportation de pétrole le plus important d’Iran.
Incidence sur le marché mondial et préparatifs
Le retrait de la capacité des pétroliers de l’île de Kharg suggère fortement que l’Iran pourrait se préparer à un éventuel assaut israélien sur son infrastructure énergétique. Cette évolution coïncide avec les tensions accrues au Moyen-Orient à la suite d’une attaque de missiles iraniens contre Israël en début de semaine. Le marché mondial du pétrole suit de près la situation, et les prix du pétrole ont enregistré une hausse de 1,5 pour cent vendredi, s’apprêtant à réaliser un gain hebdomadaire substantiel dans un contexte de reprise des conflits régionaux.
Capacité de réserve régionale et projections des prix du pétrole
La plupart des analystes s’accordent à dire que la capacité de production de réserve de l’OPEP, principalement détenue par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, serait suffisante pour compenser tout déficit d’approvisionnement potentiel de l’Iran. Cependant, une perturbation plus importante de l’approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient pourrait potentiellement conduire à des prix du pétrole à plus de trois chiffres. Néanmoins, les experts estiment actuellement que la probabilité d’attaques contre les infrastructures pétrolières d’autres producteurs régionaux ou la fermeture du détroit d’Ormuz est relativement faible.
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