Les Etats-Unis et leurs alliés envisagent un prêt de 47 milliards d’euros pour l’Ukraine en utilisant les avoirs russes gelés


Principaux renseignements

  • Le G7 tente de finaliser un prêt de 47 milliards d’euros pour l’Ukraine en utilisant des actifs russes gelés.
  • L’UE s’est engagée à verser 35 milliards de dollars, tandis que le Canada, le Royaume-Uni et le Japon ont exprimé leur soutien, mais les États-Unis restent hésitants en raison de problèmes de remboursement.
  • Le remboursement du prêt serait assuré par les bénéfices générés par les actifs russes gelés.

Le Groupe des Sept (G7) tente de finaliser un prêt de 47 milliards d’euros pour l’Ukraine. Ce prêt serait remboursé grâce aux intérêts et aux bénéfices générés par les avoirs russes gelés détenus dans les pays du G7.

Cette proposition, défendue par la présidence actuelle du G7, vise à obtenir des engagements politiques de la part des membres participants d’ici la fin du mois d’octobre. Ce calendrier permettrait à tous les prêteurs du G7 de rendre les prêts opérationnels avant la fin de l’année.

Détails de la mise en œuvre

Le plan prévoit de fournir à l’Ukraine 47 milliards d’euros, sous la forme d’un prêt. Toutefois, le remboursement ne se ferait pas par les moyens traditionnels. En effet, les bénéfices générés par les avoirs russes gelés détenus dans les pays occidentaux serviraient à rembourser le prêt. Notamment, plus des deux tiers de ces actifs, qui s’élèvent à environ 210 milliards d’euros, se trouvent dans l’Union européenne (UE).

Soutien international et préoccupations

Si l’UE est à la tête de l’initiative avec un engagement de 32,9 milliards d’euros, le Canada, le Royaume-Uni et le Japon ont également exprimé leur soutien. Les États-Unis restent hésitants car ils craignent que l’UE ne débloque les fonds russes, ce qui laisserait planer une incertitude quant au remboursement des prêts. Pour répondre à ces inquiétudes, l’UE propose de prolonger de trois ans le gel des avoirs russes.

Escalade de la guerre économique

L’utilisation de fonds russes pour financer les efforts militaires de l’Ukraine, qui contribuent directement à la mort de soldats russes, sera probablement perçue comme une provocation importante par Moscou. Cette mesure renforce la guerre économique déjà engagée entre les États-Unis et leurs alliés contre la Russie, en complément de la guerre par procuration en cours en Ukraine.

Impact sur les économies européennes

Washington et ses partenaires ont mis en œuvre de nombreuses séries de sanctions et de pénalités économiques visant la Russie, dans le but d’entraver les capacités militaires du Kremlin. Malgré ces mesures, l’économie russe a fait preuve de résilience en s’adaptant aux restrictions imposées. À l’inverse, la réduction des échanges avec Moscou a eu un impact négatif sur certaines économies européennes.

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