Le gouvernement chinois a donné l’ordre à tous ses services de bannir les ordinateurs et logiciels étrangers, en particulier américains, endéans les trois ans.
Cette mesure fait suite à la décision du président américain Donald Trump, voici quelques mois, de partir en croisade contre le géant chinois Huawei. La Chine a donc désormais riposté avec cette interdiction ciblant principalement la technologie US.
Il s’agit d’un potentiel coup dur pour les multinationales américaines telles que Dell, HP ou Microsoft.
Liste noire
Donald Trump a en effet décidé de placer Huawei sur liste noire, ce qui fait que les entreprises américaines ne sont plus autorisées à fournir des logiciels à l’entreprise chinoise. Google, Qualcomm et Intel ont annoncé en mai dernier qu’ils ne coopéreraient plus avec Huawei. Par la suite, la firme chinoise a annoncé rechercher des solutions alternatives afin que ses clients puissent néanmoins toujours profiter du système d’exploitation Android.
C’est la première fois qu’une directive de Pékin se concentre spécifiquement sur les technologies étrangères. La République populaire essaie depuis longtemps de promouvoir ses propres logiciels et équipements.
20 à 30 millions d’ordinateurs
Selon le Financial Times, qui a dévoilé cette information, la Chine compte ainsi éliminer et remplacer 20 à 30 millions d’ordinateurs. Et ce grand nettoyage doit être effectuer au cours des trois années à venir, un délai serré.
Il semble cependant peu probable que tous les composants étrangers disparaissent des services chinois dans un si court laps de temps. Lenovo, la marque informatique chinoise par excellence, utilise par exemple beaucoup de composants américains tels que des processeurs et des puces dans ses ordinateur.
Par conséquent, il apparaît désormais comme crucial pour la Chine de consacrer des efforts supplémentaires au développement de ses propres composants électroniques.