Les banques européennes en danger : défauts de paiement et chute des valeurs immobilières


Principaux renseignements

  • Les banques européennes sont confrontées à des défis liés à la baisse des prix de l’immobilier et à l’augmentation des défauts de paiement.
  • Les réserves pour pertes sur prêts pourraient être insuffisantes pour couvrir les pertes potentielles, la réserve moyenne réelle étant inférieure aux 40 pour cent déclarés.
  • Les banques devraient maintenir des niveaux de capitaux supérieurs aux minimums réglementaires malgré les tensions potentielles.

Les banques européennes confrontées à des défis

Les banques européennes pourraient être confrontées à des difficultés si les prix de l’immobilier continuent de baisser et si les défauts de paiement augmentent. Bien que les baisses de taux d’intérêt décidées par les banques centrales aient soulagé les propriétaires en difficulté, la hausse des coûts d’emprunt et la baisse de la valeur des biens immobiliers augmentent le risque d’impayés des prêts bancaires.

Moody’s Ratings a examiné la santé financière de 21 banques européennes fortement exposées à l’immobilier commercial. L’analyse a modélisé un scénario reflétant les tensions subies par les banques à la suite de la crise financière mondiale de 2008. Ce groupe comprenait des prêteurs d’Allemagne, de Suède, d’Autriche et du Danemark, dont la majorité était spécialisée dans les prêts immobiliers.

Réserves de pertes sur prêts à risque

Moody’s a utilisé un niveau de réserve pour pertes sur prêts de 40 pour cent, ce qui correspond à la moyenne déclarée par les grandes banques européennes au cours des cinq dernières années. Cependant, l’agence a observé que la réserve moyenne réelle au cours du premier trimestre de cette année était inférieure, à 33,5 pour cent. Cela indique que la croissance des prêts à problèmes a dépassé l’augmentation des provisions.

Le rapport suggère que les banques pourraient ne pas disposer de provisions suffisantes pour couvrir les pertes potentielles sur les prêts, ce qui fait écho aux inquiétudes exprimées par la Banque centrale européenne le mois dernier. La BCE a constaté que les banques de la zone euro pourraient avoir surestimé la valeur de l’immobilier commercial, ce qui pourrait dissimuler une détérioration de la qualité des prêts.

Les banques maintiennent leurs niveaux de capital

L’analyse de Moody’s a montré que les immeubles de bureaux américains et britanniques représentaient le plus grand risque pour les prêteurs, tandis que les projets immobiliers posaient un défi moins important. Malgré ces tensions potentielles, toutes les banques interrogées devraient maintenir des niveaux de capital supérieurs aux minimums réglementaires.

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