Les points essentiels à retenir
- Le gouvernement néerlandais a demandé une dérogation aux règles de l’UE en matière d’immigration afin de renforcer les contrôles sur les demandeurs d’asile.
- Une déclaration de crise nationale en matière d’asile permettrait au gouvernement de mettre en œuvre des mesures d’immigration plus strictes sans l’approbation du Parlement.
- L’Union européenne est susceptible de s’opposer à cette position, car elle est en contradiction avec les principes fondamentaux de l’Union.
Le gouvernement néerlandais, dirigé par le parti nationaliste PVV de Geert Wilders, a demandé une dérogation aux règles de l’UE en matière d’immigration. Cette décision intervient alors qu’il cherche à renforcer les contrôles sur les demandeurs d’asile entrant dans le pays. La ministre Marjolein Faber a annoncé cette demande sur les réseaux sociaux, soulignant son désir d’une plus grande autonomie dans la gestion de la politique d’asile.
Le gouvernement, qui est entré en fonction en juillet, a l’intention de déclarer une crise nationale de l’asile. Cette déclaration lui permettrait de mettre en œuvre des mesures plus strictes en matière d’immigration sans avoir besoin de l’approbation du Parlement. Toutefois, cette position risque de se heurter à la résistance de Bruxelles. L’Union européenne a souligné que les États membres ne peuvent pas se soustraire unilatéralement à la législation adoptée, car cela contredit les principes fondamentaux de l’Union.
Défis liés à la gestion du régime d’asile
Bien qu’ils aient reçu un nombre de demandes d’asile comparable à la moyenne de l’UE en 2023, les Pays-Bas ont rencontré des difficultés dans la gestion de leur système d’asile. Des années de réductions budgétaires ont mis à rude épreuve les ressources de l’unique centre d’enregistrement des demandeurs d’asile du pays. En conséquence, la surpopulation s’est produite, laissant parfois des centaines de personnes sans abri adéquat.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!