Principaux renseignements
- La Suède offre jusqu’à 30 000 euros aux immigrants qui retournent dans leur pays d’origine.
- Cette somme est trois fois supérieure à l’incitation économique actuelle et nettement plus élevée que dans d’autres pays européens comme le Danemark (11 400 euros), la Norvège (5 400 euros) et le Royaume-Uni (3 000 euros).
- Ce versement généreux reflète le changement d’approche de la Suède en matière d’immigration, qui s’éloigne de ses politiques d’asile et d’intégration historiquement libérales.
La Suède a annoncé qu’elle verserait jusqu’à 30 000 euros aux immigrants qui retourneraient dans leur pays d’origine. Cette incitation financière sans précédent est trois fois supérieure à l’incitation économique actuelle. La nation nordique a modifié son approche de l’immigration, s’éloignant de ses politiques d’asile et d’intégration historiquement libérales.
La somme généreuse offerte aux immigrants pour les inciter à partir est nettement plus élevée que dans les autres pays européens. Le Danemark offre 11 400 euros, la Norvège 5 400 euros et le Royaume-Uni 3 000 euros. Dans le système suédois, mis en place en 1984, la limite maximale est de 890 euros pour les individus et de 3 500 euros pour les familles.
L’évolution de la Suède en matière d’immigration
La position de la Suède à l’égard de l’immigration a évolué au fil du temps. Il y a cinquante ans, elle a été l’une des premières à adopter des programmes de rapatriement, avant de se tourner vers le multiculturalisme et d’accueillir les demandeurs d’asile et les personnes déplacées. Cette approche a progressivement changé à la suite de la crise européenne des migrants de 2015 et 2016, lorsque la Suède a accueilli le plus grand nombre de demandeurs d’asile par habitant en Europe.
Malgré le soutien de l’opinion publique à l’immigration, un cinquième de l’électorat s’est aligné sur le parti de droite des Démocrates suédois, invoquant le lien entre la violence des gangs et les quartiers à forte concentration d’immigrés de première et deuxième génération. L’accent mis par le gouvernement de coalition sur la réduction de l’immigration irrégulière, ainsi que sur des mesures d’intégration plus strictes et sur le rétablissement de l’ordre public, est au cœur de son programme. En juillet, la Suède a enregistré plus de départs que d’arrivées pour la première fois depuis des décennies, les demandes d’asile ayant atteint leur niveau le plus bas depuis la fin des années 1990.
Base empirique des programmes de rapatriement
La base empirique de ces incitations au rapatriement reste floue. Des études portant sur des programmes similaires avec des sommes plus modestes en Norvège, en Allemagne et aux Pays-Bas suggèrent une augmentation des départs, mais l’impact n’est pas significatif.
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