La Belgique est, pour le deuxième mois consécutif, le champion de l’inflation de la zone euro

Le bureau européen de statistiques, Eurostat, a publié le rapport d’inflation pour le mois de mai. Il en ressort que nulle part dans la zone euro les prix à la consommation n’ont augmenté plus fortement qu’en Belgique.

Dans l’actualité : L’inflation dans la zone euro était de 2,6 % en mai (en glissement annuel). Comme toujours, Eurostat examine également la dévaluation monétaire dans les États membres de l’union monétaire. Et qu’en ressort-il ? Pour le deuxième mois consécutif, aucun État membre n’a enregistré une inflation plus élevée que la Belgique.

  • Selon le bureau belge de statistiques, Statbel, l’inflation en mai s’élevait à 3,3 %. Mais selon le rapport d’Eurostat, la dévaluation monétaire belge a atteint 4,9 % pour la deuxième fois consécutive.
    • La méthode de calcul d’Eurostat diffère de celle des bureaux nationaux de statistiques. Eurostat utilise l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH). Cela explique pourquoi il y a généralement une différence entre les chiffres nationaux et européens de l’inflation.
  • Il n’y a qu’un autre État membre où l’inflation dépasse également les 4 % : la Croatie. Les Croates ont vu les prix augmenter de 4,3 % en moyenne le mois dernier. Le Portugal complète le top 3 avec une inflation de 3,9 %.
  • Dans plusieurs États membres, le taux d’inflation est déjà inférieur à l’objectif de la BCE (2 %). C’est le cas pour la Lettonie (+0,2 %), la Finlande (+0,5 %), la Lituanie (+0,8 %), l’Italie (+0,8 %) et l’Irlande (+1,9 %). Dans quinze pays, le taux d’inflation reste donc supérieur à l’objectif de la BCE.
    • Dans certains pays, la hausse moyenne des prix approche néanmoins le niveau souhaité. À Malte et en Grèce, l’inflation en mai s’élevait à 2,3 %.

Remarqué : De nombreux États membres de la zone euro continuent d’avoir du mal à contrôler l’inflation.

  • Dans certains pays, elle regagne en intensité. Le Portugal, par exemple, a vu son inflation (en glissement annuel) passer de 2,3 % en avril à 3,9 % en mai. À Chypre, elle est passée de 2,1 % à 3 % au cours de la même période.
  • Les experts avertissent depuis un certain temps qu’à ce stade du cycle des taux d’intérêt, il est difficile de faire baisser davantage l’inflation. « L’inflation, c’est comme le dentifrice : une fois sorti du tube, il est difficile de le faire rentrer », a déclaré jeudi le professeur d’économie Stijn Baert (UGent) en réaction au rapport d’inflation de Statbel.
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