Une onde de choc dans le monde de l’art : un oligarque russe poursuit Sotheby’s en justice

Une onde de choc dans le monde de l’art : un oligarque russe poursuit Sotheby’s en justice
Dmitri Rybolovlev (à gauche) et l’œuvre « Salvator Mundi » attribuée à Léonard de Vinci. (Getty Images)

L’oligarque russe Dmitri Rybolovlev a intenté une action en justice contre la maison de vente aux enchères Sotheby’s, l’accusant d’avoir artificiellement gonflé les prix des œuvres d’art, dont celui de « Salvator Mundi » de Léonard de Vinci, l’œuvre la plus onéreuse jamais vendue.

Pourquoi est-ce important ?

Cette affaire met en exergue les dynamiques complexes et souvent opaques du marché de l'art, un secteur impliquant d'importants capitaux et des individus influents. Et cela soulève des interrogations quant à l'éthique dans le commerce des œuvres d'art rares.

À la une : Dmitri Rybolovlev, la 180ème personne la plus riche au monde, reproche à Sotheby’s d’avoir comploté avec le marchand d’art suisse Yves Bouvier pour le tromper sur la valeur réelle des œuvres d’art.

  • Rybolovlev a poursuivi Bouvier en justice dans plusieurs pays, l’accusant de fraude dans l’estimation de 38 œuvres d’art, d’une valeur globale d’environ un milliard d’euros.

Le propriétaire de l’AS Monaco

Zoom avant : Possédant le club de football AS Monaco et l’île grecque Skorpios, ainsi qu’une collection d’art estimée à 2 milliards de dollars, Rybolovlev cible maintenant Sotheby’s.

  • Il affirme avoir surpayé des œuvres telles que « Salvator Mundi », « Tête » de Modigliani, « Wasserschlangen II » de Klimt et « Le Domaine d’Arnheim » de Magritte.
  • Sotheby’s réfute ces allégations, mais un tribunal de New York a ordonné à la maison de vente de se justifier face aux accusations de fraude devant le tribunal fédéral de Manhattan.

Jurisprudence

Zoom arrière : Le monde de l’art est régulièrement confronté à des problèmes de surévaluation des prix et de transactions clandestines.

  • « Salvator Mundi » a été vendu ultérieurement pour 450 millions de dollars au prince saoudien Mohammed ben Salmane, établissant un record pour une peinture. Cependant, son authenticité continue de faire débat parmi les spécialistes de l’art.
  • Cette affaire devant les tribunaux pourrait établir des précédents importants pour les transactions futures et la réglementation du marché de l’art.
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