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Sauver le canal de Panama risque de prendre des années, si tant est que ce soit possible

Sauver le canal de Panama risque de prendre des années, si tant est que ce soit possible
Du côté Pacifique, on peut voir des navires attendant de traverser le canal de Panama. (Mauricio Valenzuela/Alliance Photo via Getty Images)

Le canal de Panama, crucial pour 270 milliards de dollars de commerce mondial, est aux prises avec une baisse des niveaux d’eau qui limite le trafic maritime. Or, il n’existe pas de solutions simples à la sécheresse persistante dans la région.

Pourquoi est-ce important ?

Le canal de Panama est une artère de trafic importante, représentant 5 à 6% du commerce maritime mondial. Plus de 14.000 navires empruntent le canal chaque année, soit une moyenne de 40 bateaux par jour. Ce sont les porte-conteneurs qui naviguent le plus souvent sur le canal : environ 3.500 par an.

Dans l’actualité : au Panama, une importante sécheresse a paralysé une voie navigable qui traite chaque année 5 à 6% du commerce maritime mondial. Cela représente une valeur de 270 milliards de dollars.

  • Les restrictions sont liées à la sécheresse dues à des précipitations insuffisantes dans le lac Gatún, qui alimente le canal. Elles obligent les navires à faire face à six jours de transit supplémentaires.
  • L’Autorité du canal de Panama envisage quelques solutions. Notamment un lac artificiel pour pomper l’eau dans le canal et l’ensemencement de nuages ​​pour augmenter les précipitations. Mais les deux options prendraient des années à mettre en œuvre. Si tant est qu’elles soient réalisables.

Des millions de dollars pour contourner la file d’attente croissante.

Zoom avant : le canal de Panama mesure environ 81 kilomètres de long et se situe à la frontière entre l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud.

  • Il constitue un pivot essentiel pour environ 180 routes commerciales maritimes. Environ 5 à 6% du commerce mondial emprunte ce passage. L’alternative serait un itinéraire beaucoup plus long, avec des navires naviguant via le sud du Chili entre l’océan Pacifique et l’océan Atlantique.
  • Chaque mois, plus de 1.000 navires traversent le canal de Panama. Ils transportent au total plus de 40 millions de tonnes de marchandises.
  • Les restrictions imposées depuis l’année dernière sont les plus strictes depuis 1989, lorsque le canal a été fermé lors de l’invasion américaine du Panama pour éliminer le dirigeant de facto Manuel Noriega.
  • Le niveau de l’eau est actuellement inférieur de 1,8 mètre à la normale.
  • La capacité du canal a été réduite de 38 à 24 navires par jour.
  • Certains expéditeurs paient des millions de dollars pour contourner la file d’attente croissante. D’autres empruntent des itinéraires plus longs et plus coûteux autour de l’Afrique ou de l’Amérique du Sud.

Heureusement, certaines entreprises se sont adaptées

Zoom arrière : le changement climatique crée de nouveaux défis pour les flux commerciaux mondiaux. La sécheresse a également causé des problèmes l’année dernière en Europe (Rhin) et aux États-Unis (Mississippi).

  • Des ajustements d’infrastructure sont cruciaux pour gérer les futures périodes de sécheresse.
  • Heureusement, certaines entreprises se sont adaptées à une réalité où les perturbations peuvent être quotidiennes.
    • Après la pandémie, elles ont pris conscience de l’importance de la gestion des risques et ont parfois déjà investi dans des technologies offrant une visibilité avancée en temps réel.
    • Un tel système de gestion du transport, tel que PortWatch, permet de surveiller à tout moment l’état d’une expédition, et de planifier et d’exécuter des expéditions alternatives si nécessaire.
    • L’outil utilise différentes sources de données pour surveiller l’heure d’arrivée prévue d’une livraison et avertit automatiquement les utilisateurs en cas de retard.

(OD)

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