Alors que les prix de l’immobilier s’effondrent à Pékin, les capitaux étrangers quittent rapidement la Chine

Alors que les prix de l’immobilier s’effondrent à Pékin, les capitaux étrangers quittent rapidement la Chine
(Bloomberg/Getty Images)

À Pékin, la capitale chinoise, les prix de l’immobilier sont en baisse significative. Malgré les chiffres officiels suggérant un marché immobilier dynamique.

Pourquoi est-ce important ?

Cette tendance laisse présager des risques potentiels pour l’économie chinoise, qui se remet encore de la pandémie, et soulève des questions sur la fiabilité des statistiques officielles.

Dans l’actu : les agents immobiliers de Pékin signalent une baisse des prix de l’immobilier de 10 à 30% par rapport au sommet de 2021. Cette baisse contraste avec l’indice chinois publié par le Bureau national des statistiques, qui ne montre qu’une légère baisse.

Zoom avant : les résidents subissent une baisse des prix plus importante que ne le reflètent les chiffres officiels.

  • Des entretiens du Financial Times avec plus de 20 agents immobiliers dans la capitale, depuis longtemps l’un des marchés immobiliers les plus recherchés de Chine, montrent que les prix des transactions ont chuté entre 10 et 30% par rapport à leur sommet de 2021.
  • La baisse officielle, publiée par le Bureau national des statistiques, est de 1,4 % pour novembre, alors que les prix resteraient toujours 5 % plus élevés qu’il y a 2 ans.
  • Les investisseurs remettent en question l’exactitude des données officielles. Selon eux, le marché souffre d’importantes baisses de prix.

Zoom arrière : la crise du marché immobilier peut avoir un impact majeur sur le secteur de la construction et sur la confiance des consommateurs.

  • La capitale, normalement insensible aux fluctuations économiques, montre désormais elle aussi des signes de faiblesse.

Fuite des capitaux étrangers

À noter également : près de 90% des capitaux étrangers qui ont afflué sur le marché boursier chinois en 2023 sont déjà partis. Alimenté par des doutes croissants quant à la volonté de Pékin de prendre des mesures sérieuses pour relancer une croissance en déclin.

  • « La question de la confiance va au-delà de l’immobilier, même si l’immobilier est important », a déclaré au Financial Times Wang Qi, directeur des investissements pour la gestion de patrimoine chez UOB Kay Hian à Hong Kong. « Je parle de la confiance des consommateurs, de la confiance des entreprises et de la confiance des investisseurs, tant de la part des investisseurs nationaux qu’étrangers. »

(OD)

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