François De Smet dézingue le « coup de force » des Verts à Anderlecht : « Ecolo est le relais de l’islam politique »

François De Smet dézingue le « coup de force » des Verts à Anderlecht : « Ecolo est le relais de l’islam politique »
Francois De Smet – NICOLAS MAETERLINCK/BELGA MAG/AFP via Getty Images)

À Bruxelles : François De Smet, président de DéFI, met Ecolo dans les cordes.

  • Le vote au Conseil communal d’Anderlecht continue de faire des vagues, après de nouveaux développements ce week-end. Pour rappel, Ecolo a déposé une motion visant à autoriser le port de signes confessionnels, au sein de l’administration, y compris au guichet : le débat sur le port du voile dans l’administration a ainsi refait surface, et c’est à nouveau Ecolo qui l’a porté, après le dossier de la STIB en mai 2021.
  • Dans le chef de DéFI, on ne digère pas ce passage en force d’un débat si important sur la neutralité des pouvoirs publics. François De Smet, interviewé ce matin sur BX1, a eu des mots très durs contre Ecolo.
    • « C’est un signal désastreux, même si on peut relativiser la portée de cette motion. Mais c’est un précédent grave. Un coup de force d’Ecolo sur un sujet qui met le feu aux poudres. Cela révèle un projet communautariste. Ecolo est le relais de l’islam politique« , a asséné le président de DéFI, qui partage pourtant la majorité avec Ecolo à Anderlecht, mais aussi à la Région.
    • Sur le fond, l’argument de la discrimination à l’emploi ne fonctionne pas, soutient De Smet. « Cet argument est incorrect tant sur le plan juridique que philosophique, et même en pratique. Il y a toujours eu une diversité, de tout temps. Pourquoi est-ce que des chrétiens, des laïcs et des juifs se plient sans problème à la règle de neutralité de l’État, et qu’il faudrait maintenant faire une exception pour les musulmans ? »
    • Plus fondamentalement, ce sujet deviendra certainement en enjeu des prochaines élections et des futurs accords gouvernementaux. « DéFI ne participera à aucune majorité communale ou régionale qui défie la neutralité de l’État« , a conclu le président du parti amarante.
  • Pour rappel, Ecolo a déposé cette motion sans l’accord de la majorité et avec le soutien du PTB, le parti d’opposition. Alors qu’une pression intense et même des menaces ont été exercées sur les conseillers communaux, c’est finalement une version amendée, portée par le PS et Les Engagés, qui a été votée. Cette motion autorise le port du voile dans l’administration, mais pas au guichet.
  • La mise en œuvre de cette motion n’est toutefois pas pour tout de suite et le débat continuera d’avoir lieu. Mais le problème, comme l’a révélé La Libre ce week-end, c’est que le rapport – un plan diversité qui a servi de base argumentaire à la motion – ne préconisait nulle par l’autorisation du port de signes convictionnels, comme l’a toujours affirmé Ecolo. Un rapport, soit dit en passant, que les conseillers communaux n’ont pas reçu et donc pas lu, avant le vote de la semaine dernière.
  • Ecolo s’en est défendu et parle « d’un pseudo-mensonge », en réaction à l’information parue dans la presse. La présidente d’Ecolo à Bruxelles, Marie Lecocq, a justifié la décision de déposer la motion après un « processus de consultation interne à la commune, qui a bien mis en évidence un risque de discrimination lié à l’interdiction du port des signes convictionnels », ajoutant que « le partenaire de majorité socialiste a conclu au même risque ». Mais il n’était donc plus directement question du rapport.
  • Cette nouvelle argumentation n’a pas convaincu le MR, qui a appelé à la démission de l’échevine Nadia Kammachi, qui est à l’origine de la motion. « La coupe est pleine, Ecolo s’enferre dans le mensonge. En parlant de pseudo-mensonge et en essayant de mouiller le partenaire PS dans le processus de tromperie quant aux conclusions du fameux rapport diversité, Ecolo veut éviter d’assumer ses errements », a réagi Gaëtan Van Goidsenhoven, chef de groupe MR à Anderlecht, toujours dans La Libre.
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