Outre les défis du marché, l’OPEP+ connaît également des tensions en raison des accusations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) concernant le rôle de l’industrie pétrolière et gazière dans la crise climatique.
Bonne nouvelle pour l’Occident : Le plan russo-saoudien visant à faire monter les prix du pétrole a échoué

Pourquoi est-ce important ?
Cette controverse met en évidence le fossé qui se creuse entre l'industrie énergétique traditionnelle et les initiatives mondiales en matière de climat, tout conflit pouvant affecter à la fois la politique énergétique et la protection de l'environnement.Dans l’actualité : alors que la COP28 s’est ouverte jeudi à Dubaï, le cartel pétrolier OPEP+ critique l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui accuse le secteur pétrolier et gazier d’exacerber la crise climatique et appelant à un gel des investissements dans les nouveaux forages.
- L’OPEP+ avertit que cela met en danger l’approvisionnement en énergie. Le cartel accuse l’AIE de restreindre les actions et les choix souverains des pays en développement producteurs de pétrole.
En dessous de la fourchette de prix envisagée par l’OPEP+
Zoom sur l’évolution du prix du baril de Brent : le prix du baril de Brent a passé environ la moitié des six derniers mois sous la barre des 85 dollars, le point le plus bas de la fourchette de prix visée par l’OPEP+. Une nouvelle réduction de la production annoncée vendredi n’a pas non plus impressionné les marchés financiers.

- Cela s’ajoute aux précédentes réductions de la production par l’Arabie saoudite en particulier et aux restrictions des exportations de pétrole russe depuis le printemps.
- En outre, la menace d’une extension du conflit israélo-palestinien dans la région joue un rôle.
- Les États-Unis ont également réduit leurs stocks de pétrole et augmenté leur production pour éviter une pression accrue sur les prix mondiaux après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
- Aujourd’hui, il n’y a plus de pression : les stocks américains augmentent alors que la demande s’évapore.
COP28
Zoom arrière : les tensions entre l’OPEP+ et l’AIE mettent en évidence la complexité de l’équilibre entre l’approvisionnement en énergie et la protection du climat.
- Les critiques de l’AIE à l’égard de l’industrie pétrolière et gazière reflètent une évolution vers des sources d’énergie plus durables, ce qui va à l’encontre des intérêts des producteurs de pétrole traditionnels.
- Le fait que le président de la COP28, Sultan al-Jaber, qui est également président d’Adnoc, le géant pétrolier des Émirats, ait déclaré jeudi que « le texte négocié » devrait simplement « englober » le rôle des combustibles fossiles dans le réchauffement de la planète n’est certainement pas une coïncidence.
(JM)