Le monde numérique n’est pas aussi respectueux de l’environnement qu’il y paraît. Il a un impact énorme sur la consommation d’énergie et donc sur le climat.
Dans l’actu : on croit à tort que la numérisation a un impact minime sur l’environnement. Cette réalité nous confronte à l’empreinte écologique cachée d’une économie de plus en plus numérisée, une considération cruciale dans le débat actuel sur le climat.
- Il y a environ 35 milliards d’appareils utilisés dans le monde, dont 8,6 milliards de smartphones, avec une utilisation moyenne d’Internet de 6 à 7 heures par jour.
- Il existe aujourd’hui entre 5.000 et 8.000 centres de données énergivores dans le monde, sans compter un câblage sous-marin qui représente 30 fois la circonférence de la Terre.
Des taux de croissance autour de 7 à 10% par an
Zoom avant : deux chiffres ressortent :
- Selon une étude récente, les centres de données dans le monde consomment entre 2 et 3% de l’électricité totale, une part qui devrait atteindre 5% d’ici 2025.
- La production d’équipements numériques, très consommatrice d’eau et de minéraux, est responsable d’environ 3% de la consommation mondiale d’électricité.
- Les taux de croissance de ces secteurs sont d’environ 7 à 10% par an, tirés par des avancées technologiques telles que l’essor des cryptomonnaies et de l’IA générative.
- Une étude de l’Université de Copenhague réalisée en 2020 a révélé que chaque session d’entraînement pour GPT-3 (OpenAI) consommait autant d’électricité que 126 foyers danois en un an.
- Le recours aux technologies numériques, comme les centres de données et le cloud computing, a donc un impact significatif sur la consommation énergétique mondiale.
Le numérique fait également partie de la solution pour le climat
Zoom arrière : si les technologies numériques, dont l’IA, sont très consommatrices d’énergie, elles contribuent également à l’efficacité énergétique en optimisant les flux, les temps de fonctionnement des équipements et en favorisant les innovations telles que les réseaux énergétiques intelligents et la gestion des énergies renouvelables.
- La croissance de la consommation d’énergie due aux technologies numériques est également plus lente que la croissance de la consommation de données mobiles.
En résumé : bien que les technologies numériques contribuent à l’efficacité énergétique et à l’innovation, leur rôle croissant dans la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre révèle un défi critique pour la transition climatique, remettant fréquemment en question la crédibilité des investissements « verts » dans le monde numérisé et capitaliste.
(OD)