Les compagnies maritimes sont confrontées à « certaines des personnes les plus dangereuses au monde »

Les compagnies maritimes doivent faire face à « certaines des personnes les plus dangereuses du monde ». C’est ce que clame Keith Svendsen, CEO d’APM Terminals, une division du groupe maritime danois Maersk, dans un entretien avec le Financial Times.

Dans l’actualité : les gangs criminels orientent les flux du trafic de drogues via les routes maritimes mondiales.

  • Les cartels de la drogue ont infiltré les chaînes d’approvisionnement maritimes de manière « extrême » : « La manière dont ils le font, que ce soit du côté maritime ou du côté portuaire, est assez extrême, » insiste Svendsen.

Les détails : Les envois de cocaïne vers l’UE ont fortement augmenté ces dernières années, atteignant un record de 303 tonnes en 2021.

  • Les gangs criminels orientent le flux de drogues par le biais des routes maritimes mondiales.
  • Le transport maritime international est considéré comme essentiel pour le commerce mondial, malgré les défis liés à la contrebande de drogues, mais la pression pour lutter contre le trafic de drogues peut perturber les activités commerciales des compagnies maritimes.

Une « Alliance des Ports européens »

Zoom : les autorités portuaires sont largement impuissantes.

  • À Anvers, le principal point de transit de cocaïne en Europe, seulement 5% de tous les conteneurs en provenance d’Amérique du Sud sont scannés. Cependant, des plans sont en place pour scanner tous les conteneurs venus d’Amérique latine et ceux considérés comme « à haut risque » d’ici 2028.
  • Anvers a également récemment présenté le « smart seal« . Il s’agit d’un dispositif qui permet la surveillance en temps réel et la collecte de données sur les conteneurs maritimes, en mer comme sur terre. Ils sont équipés de capteurs qui recueillent des informations essentielles telles que leur localisation, mais aussi la température, l’humidité ou les vibrations perçues à l’intérieur.
  • La Commission européenne prévoit aussi des mesures pour lutter contre les flux de drogues illégales vers les ports européens.
    • Il est question d’une « Alliance des Ports européens » pour améliorer la coordination entre les sites portuaires, les gouvernements et les entreprises.
    • Une proposition comprend l’établissement de critères de risque communs et de priorités pour les contrôles douaniers au niveau de l’UE.
    • 200 millions d’euros seront alloués à l’équipement pour scanner les conteneurs à partir de 2024. Les États membres sont également encouragés à renforcer les règles de sécurité existantes pour les ports.

MB

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