En Hongrie, le président Viktor Orban a sensiblement renforcé sa mainmise sur le secteur national des médias. A peine dix mois après que le Nepszabadsag, le principal journal d’opposition, ait cessé ses activités, tous les quotidiens régionaux hongrois sont tombés aux mains d’importants alliés du président.Orban remporte à nouveau une victoire importante. Dans 8 mois se tiendront des élections et les journaux régionaux, consultés par la plupart des électeurs hongrois, peuvent ainsi être utilisés comme une machine de propagande cruciale pour le président.En janvier de cette année, Lorinc Meszaros, un ami de jeunesse d’Orban, homme d’affaires préféré du gouvernement hongrois, a déjà acquis 12 journaux régionaux. Le contrôle du pouvoir sur le secteur de la presse s’est ainsi renforcé, tandis que Meszaros, lui, peut étendre son influence.
Liberté de la presse
Meszaros était déjà propriétaire de la chaîne d’informations EchoTV, du quotidien Magyar Idok et du journal sportif Nemzeti Sport. Cependant, maintenant, les 6 journaux régionaux restants ont été repris par les groupes de presse d’Heinrich Pecina et d’Andy Vajna, deux importants partisans du président hongrois, eux aussi.Les opposants au régime hongrois laissent entendre que Nepszabadsag qui officiellement a mis la clé sous le paillasson pour des raisons économiques, a en fait cessé de paraître sous la pression du Fidesz, le parti politique d’Orban.Ces nouvelles opérations de contrôle de la presse sont aussi sévèrement critiquées notamment dans le journal socio-démocrate Nepszava. Ce dernier souligne qu’Orban et le Fidesz ont antérieurement déjà visé les journalistes critiques à leur égard et qu’en étant parvenus maintenant à s’emparer de tout le marché des journaux régionaux, ils continuent à saper la liberté de la presse.Les journaux concernés étaient aux mains du groupe Russmedia qui voudrait davantage se concentrer sur le développement en ligne de plates-formes pour petites annonces et offres d’emploi.