De par sa structure, la chaîne de blocs permet de savoir qui a fait quoi, où et à quel moment. En quoi est-ce intéressant pour une entreprise de garder toutes ces traces? Voici 5 exemples.
1. Smart Contracts (contrat intelligents)
La notion de « contrat intelligent » a vu le jour en 1993, mais elle est devenue plus « mainstream » depuis quelques années grâce à des gens comme Vitalik Buterin et sa plateforme Ethereum née en 2013. Le Projet Ethereum se définit comme « une plate-forme décentralisée qui gère des contrats intelligents ». Ces contrats « fonctionnent exactement comme programmé sans aucune possibilité d’indisponibilité, de censure, de fraude ou d’interférence de tiers. »
Les « smarts contracts » sont des programmes informatiques automatisés qui peuvent exécuter les termes de quelque contrat que ce soit. Leur structure garantit que tous les termes du contrats seront respectés de façon automatisée. « La principale caractéristique des contrats intelligents est la réduction des risques grâce à une exécution non discriminatoire qui, pour certains, entraînera des avantages économiques plus importants », écrit le site spécialisé American Banker. En d’autres termes, cette technologie inviolable pourrait faciliter toutes transactions entres entreprises ou au sein d’une entreprise même et ce, à moindre coût.
2. Stockage dans le Cloud
Le stockage de données représente l’un des grands défis des prochaines années. Chaque mouvement fait sur les réseaux sociaux, chaque mail, chaque like, chaque visionnage de vidéo génère une quantité de méta-données qui sont enregistrées quelque part. À cela, il faut ajouter les milliers de données que les utilisateurs stockent chaque jour volontairement: photos, vidéos, textes… Même si les disques durs pour les stocker sont chaque mois plus performants et plus volumineux en terme de stockage, la quantité de données à conserver ne fait qu’augmenter.
La blockchain pourrait servir d’alternative pour garder des informations sans devoir passer par les data-centers de Google, les solutions de type Dropbox ou d’autres services centralisés. Une des idées – c’est celle présentée par la firme Storj – serait d’utiliser l’espace disponible sur les disques durs des personnes pour stocker et distribuer des données dans le monde entier. Le fondateur de Storj, Shawn Wilkinson, a expliqué au site tech VentureBeat qu’avec sa méthode, « les utilisateurs pourront stocker jusqu’à 300 fois plus que sur le Cloud traditionnel ». Ce qui serait avantageux pour les particuliers mais surtout pour les grosses entreprises qui stockent énormément de données.
3. Chaîne d’approvisionnement et preuve de provenance
À l’heure de la mondialisation, il est très fréquent que les pièces d’un produit fini soit montées à divers endroits éloignés les uns des autres. Ces éléments voyagent ensuite jusqu’à être assemblés en un autre lieu pour au final être vendu dans une autre zone de la planète. Si, lorsque le consommateur achète le produit fini, ce dernier est défaillant, il peut être complexe de trouver quel fabricant a fait une erreur. Avec la blockchain, plus de risques: chaque étape de fabrication sera enregistrée dans la chaîne de blocs.
L’utilisation de la technologie blockchain « fournirait de manière proactive des enregistrements numériques, auditables et permanents qui montreraient aux parties prenantes l’état du produit et la valeur ajoutée à chaque étape », explique Phil Gomes, directeur de la société Global Blockchain, à Edelman. Provenance et SkuChain sont deux entreprises qui travaillent actuellement à la création de solutions professionnelles basées sur la chaîne de blocs.
4. Payer ses employés
Dans les entreprises de grande taille, avoir recours aux devises cryptées pour payer ses employés peut se révéler source d’économie. En évitant de recourir aux infrastructures habituellement en charge des transferts monétaires et de l’enregistrement des transactions, les entreprises pourraient éviter des frais inutiles.
Pour l’entreprise RISE, payer en Bitcoin présente ainsi quatre avantages: la facilité de paiement, l’absence de limite géographique (pas besoin de changer en monnaie locale), les taxes et les frais sont moins élevés et les gains sont plus élevés. Ce qui laisse plus de latitude pour octroyer un bonus à ses employés.
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5. Voter
De par son caractère inviolable mais totalement transparent et traçable, la blockchain se présente comme une technologie parfaitement en cadre avec les besoins sécuritaires du vote électronique. Plus moyen de frauder avec la blockchain car chaque signature et chaque identité sont enregistrées de façon chronologique. Avec la blockchain, retracer et retrouver l’heure à laquelle un individu a effectué une opération sur le registre ne demande aucune difficulté.
« En définissant les votes comme des transactions, nous pouvons créer une chaîne de blocs qui garde la trace des résultats des votes. De cette façon, tout le monde peut se mettre d’accord sur le décompte final car il peut compter les votes lui-même et, grâce à la piste d’audit blockchain, il peut vérifier qu’aucun vote n’a été changé ou supprimé, et aucun vote illégitime n’a été ajouté », explique la plateforme Followmyvote.