345 milliards d’euros d’investissements sont nécessaires pour le réseau électrique : L’Europe peut-elle combler le fossé ?


Principaux renseignements

  • Les gestionnaires de réseau ont besoin de 345 milliards d’euros au cours des trois prochaines années pour moderniser leurs réseaux.
  • Les contraintes financières menacent la capacité des gestionnaires de réseau à atteindre cet objectif.
  • L’Europe risque que la production d’énergie renouvelable n’atteigne pas les consommateurs en raison d’une capacité de réseau insuffisante si le déficit de financement n’est pas comblé.

Un rapport récent du Boston Consulting Group (BCG) met en évidence un défi majeur auquel est confrontée la transition énergétique de l’Europe : un déficit d’investissement substantiel dans l’infrastructure du réseau. Le rapport révèle que les gestionnaires de réseau du continent doivent investir 345 milliards d’euros au cours des trois prochaines années pour moderniser leurs réseaux et soutenir l’intégration croissante des sources d’énergie renouvelables. Ce chiffre représente un triplement des investissements réalisés au cours des cinq années précédentes.

Toutefois, le BCG prévient que les opérateurs de réseaux risquent de ne pas atteindre cet objectif ambitieux en raison de diverses contraintes financières. Le rapport identifie trois obstacles majeurs : l’accès limité aux capitaux par le biais de financements par emprunt ou par actions, la nécessité de trouver un équilibre entre des prix de l’électricité abordables pour les consommateurs et des rendements adéquats pour les investisseurs, et les attentes divergentes des gouvernements et des investisseurs concernant le rôle et les performances des gestionnaires de réseau.

Le déficit d’investissement et ses conséquences

Alors que les gouvernements perçoivent les gestionnaires de réseau comme des entités axées sur la croissance, l’expansion et l’investissement, les investisseurs les considèrent comme des actifs stables, à faible risque et dont les dividendes sont prévisibles. Cette divergence de points de vue contribue au déficit d’investissement prévu, estimé entre 25 et 30 milliards d’euros entre 2025 et 2030 pour les 15 plus grands gestionnaires de réseau européens.

Le BCG souligne qu’il est urgent de combler ce déficit de financement, en avertissant que sans solutions de financement innovantes, l’Europe risque d’être confrontée à un scénario où l’abondante production d’énergie renouvelable n’atteint pas les consommateurs en raison d’une capacité de réseau insuffisante. Le rapport suggère d’explorer des options telles que les ventes de participations et les outils de financement soutenus par le gouvernement, en plaidant efficacement pour un soutien public accru afin de combler le fossé de l’investissement.

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