Principaux renseignements
- En Belgique, un chômeur sur trois a retrouvé un emploi entre 2023 et 2024.
- Environ 350 000 travailleurs ont changé d’emploi, ce qui représente 7,5 pour cent des personnes employées à ces deux moments.
- Une proportion importante (40,8 pour cent) de la population au chômage est restée au chômage, tandis que 31,3 pour cent ont trouvé un emploi et 28,0 pour cent sont passés à l’inactivité.
Emploi et changements d’emploi
Entre 2023 et 2024, un chômeur sur trois en Belgique a retrouvé du travail. Alors que les travailleurs occupés conservent souvent leur emploi, environ 350 000 d’entre eux, soit 7,5 pour cent des personnes occupées aux deux dates, ont changé de poste. L’analyse de Statbel, l’office statistique belge, révèle les transitions suivantes sur le marché du travail : 40,8 pour cent des chômeurs sont restés au chômage, 31,3 pour cent ont trouvé un emploi et 28,0 pour cent sont passés à l’inactivité, ce qui signifie qu’ils n’étaient pas disponibles pour travailler ou qu’ils ne cherchaient pas activement du travail. Parmi les personnes inactives, 85,8 pour cent sont restées inactives, 9,6 pour cent sont entrées sur le marché du travail et 4,6 pour cent sont devenues chômeuses.
Ces informations proviennent des données collectées dans le cadre de l’enquête sur les forces de travail, une étude longitudinale qui permet aux chercheurs de suivre la dynamique du marché du travail. Par exemple, elles révèlent si une personne employée travaille toujours un an plus tard ou si elle est devenue chômeuse ou inactive.
Taux de transition pour les personnes ayant un emploi
Les taux de transition pour les personnes ayant un emploi sont restés largement stables par rapport à l’année précédente. Sur près de 5 millions de travailleurs âgés de 15 à 64 ans en 2023, environ 4,7 millions étaient encore employés en 2024, 82 000 devenant chômeurs et 195 000 passant à l’inactivité.
Environ 350 000 personnes employées ont changé d’emploi, soit 7,5 pour cent de celles qui travaillaient aux deux dates. Ce changement peut impliquer une mutation au sein de la même entreprise ou dans une autre, ou encore la création d’une entreprise en tant qu’employé. Bien que ce pourcentage soit similaire à celui de l’année dernière, il reste supérieur au niveau pré-Covid de 5 à 6 pour cent. La mobilité professionnelle est plus élevée chez les jeunes, les personnes résidant à Bruxelles et en Flandre, les travailleurs hautement qualifiés et les employés à temps partiel. Les hommes et les femmes ont connu les mêmes taux de changement d’emploi entre 2023 et 2024.
Taux de transition pour les chômeurs et les inactifs
Malgré la stabilité relative du pourcentage de changements d’emploi, la proportion de personnes restant dans le même secteur a diminué, passant de 52,6 pour cent à 49,6 pour cent. Les secteurs de l’éducation et de la santé affichent les taux de rétention les plus élevés au sein du même secteur : plus de 60 pour cent des personnes ayant changé d’emploi sont restées dans leur domaine. De même, dans la construction, les activités financières et l’administration publique, plus de la moitié des transitions se sont produites au sein du même secteur.
La population des chômeurs est la plus volatile. Notamment, une proportion importante (40,8 pour cent) reste au chômage. En termes absolus, cela signifie que près de 120 000 demandeurs d’emploi de 2023 sont toujours à la recherche d’un emploi en 2024. 31,3 pour cent ont trouvé un emploi un an plus tard, tandis que 28,0 pour cent sont devenus inactifs.
Parmi la population inactive (âgée de 15 à 64 ans), 85,8 pour cent sont restés inactifs en 2024. 9,6 pour cent sont entrés sur le marché du travail et 4,6 pour cent sont devenus chômeurs un an plus tard. Sur les 2,2 millions de personnes inactives en 2023, environ 1,9 million sont restées inactives en 2024, y compris un groupe important d’étudiants qui ont indiqué qu’ils ne travaillaient pas dans l’enquête.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!