3 graphiques qui montrent les progrès dans le monde, mais aussi ceux qui restent à accomplir

Max Roser, de l’Institute for New Economic Thinking de l’Université d’Oxford, a rassemblé sur son blog OurWorldInData.org trois graphiques qui montrent non seulement combien le monde a changé au cours des 60 dernières années, mais aussi qu’il y a encore des progrès à accomplir. Les graphiques redonnent un contexte au flux d’actualités quotidiennes afin de mieux comprendre les nouvelles qui nous sont relatées.

1. Mortalité infantile

Depuis 1960, la mortalité infantile globale est passée de 20 millions à 6 millions par an. Cela signifie qu’en 1960, chaque minute de la journée, 40 enfants décédaient, alors qu’aujourd’hui, on a réduit ce nombre à 11.

Un progrès colossal, si ce n’est que 11, c’est encore un chiffre trop important. Pourtant, l’un des facteurs qui nous empêchent de comprendre les progrès réalisés dans le monde est le fait que, souvent, nous n’avons pas connaissance du passé. Les deux sont donc vrais : le monde est bien meilleur qu’il ne l’a jamais été, et pourtant, il est loin d’être parfait. 11 enfants meurent encore chaque minute.

2. Taux de natalité

Le taux de natalité a été divisé par deux depuis 1960. Jusqu’à la fin des années 1960, une femme mettait au monde en moyenne plus de 5 enfants. La population mondiale a ensuite augmenté au rythme de 2 % par an, ce qui a provoqué une explosion démographique qui se poursuit encore aujourd’hui. Mais ce taux de natalité est tombé à une moyenne de 2,5 enfants par femme.

Ceci est la conséquence de l’introduction de contraceptifs, de l’amélioration de l’éducation et de l’émancipation des femmes. Mais aussi de la baisse de la mortalité infantile, qui résulte elle-même d’une meilleure santé. Lorsque les gens savent que leurs enfants risquent moins de mourir, ils n’ont plus besoin de mettre plus d’enfants au monde. 

Quand le taux de natalité sera tombé à 2 enfants par femme, la croissance démographique ralentira alors.

3. Extrême pauvreté

Il y a 25 ans, les deux tiers des habitants de la planète devaient subvenir à leurs besoins avec moins de 5,5 dollars (4,7 euros) par jour. Aujourd’hui, ils sont moitié moins nombreux. La réduction du nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté (moins de 1,9 dollar par jour) est également remarquable : de 30 % de la population mondiale en 1996 à 9 % en 2017. (Chiffres provenant de la Banque mondiale)

La transformation chinoise est particulièrement impressionnante. Si le taux de pauvreté dans ce pays n’avait pas baissé après 1990, 900 millions de Chinois de plus vivraient dans la pauvreté. En 1990, 98 % de la population était pauvre ; aujourd’hui encore, cette proportion représente 31 %.

Au cours des cinq dernières années, 37 000 personnes sont sorties de la pauvreté chaque jour en Chine, ce qui constitue une réalisation colossale. 

Partout dans le monde, les enfants nés aujourd’hui ont donc beaucoup plus de chances d’échapper à la pauvreté que leurs parents, une génération plus tôt.

Aujourd’hui, 706 millions de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté, un chiffre inacceptable. Mais le monde évolue certainement dans la bonne direction, et le jour où l’extrême pauvreté sera éradiquée n’est plus si éloigné.

Conclusion 

Les graphiques ci-dessus indiquent que le monde est sur la bonne voie, mais que nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers, d’autant que les progrès ne sont pas les mêmes partout.

L’Afrique, en particulier, demeure problématique, même si on y constate également des progrès actuellement.

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