Un quart des employés de notre pays ont déjà reçu une prime cette année. La plupart ont hérité d’un bonus collectif, ressort-il des chiffres de la société de services RH Acerta.
Les chiffres : de plus en plus d’entreprises versent à leurs salariés une prime en guise de récompense supplémentaire pour leurs performances.
- Un quart des employés (24,6%) ont déjà bénéficié d’une prime cette année. C’est à peu près la même proportion que les années précédentes, a calculé Acerta sur base de 314.000 salariés.
- Le montant moyen de ces bonus s’élève cette année à 6.000 euros. Et là, c’est un record. Mais l’augmentation par rapport à l’année dernière (+1,3%) est inférieure à l’inflation. D’autant plus que cette moyenne cache des différences majeures.
- Pour un peu plus de la moitié des primes (12,9%), il s’agit du bonus non récurrent CCT 90. Il s’applique à l’ensemble de l’entreprise ou une division spécifique. Son montant moyen a été à 1.399 euros. Leurs bénéficiaires le perçoivent pour l’essentiel en net sur leur compte. L’autre bonus collectif, la prime bénéficiaire, est beaucoup moins populaire.
- Du côté des bonus individuels, le warrant est le plus populaire. Il s’élève en moyenne à 11.547 euros. « Alors que les warrants étaient surtout utilisés dans les grandes entreprises, de plus en plus de PME les proposent également, ce qui signifie que la popularité de ce type de prime augmente rapidement. Si l’inconnu était mal aimé auparavant, les employeurs sont mieux informés aujourd’hui, ce qui explique la popularité accrue de ce type de bonus. De plus, les warrants représentent un faible coût pour l’employeur », explique Catherine Langenaeken, experte juridique en matière de rémunération chez Acerta.

Boost de motivation
Plus d’explications : « La rémunération variable sous la forme d’un bonus reste populaire dans notre pays », constate Catherine Langenaeken. « Cela s’explique par la flexibilité du système. En effet, lors de l’indexation automatique des salaires, les entreprises n’ont aucun contrôle sur l’augmentation des salaires fixes de leur personnel, mais ce n’est pas le cas pour un bonus. Les employeurs peuvent décider de l’octroyer ou non, collectivement ou individuellement, et ils peuvent même revoir leur décision chaque année. »
« L’appréciation est également différente du côté des travailleurs : les salaires sont considérés comme fixes et acquis, ce qui n’est pas le cas des bonus, et c’est précisément pour cette raison qu’ils constituent une source de motivation supplémentaire chaque fois qu’ils sont accordés », ajoute-t-elle.
(OD)