Percée dans la formation du gouvernement bruxellois : le PS rejoint la coalition

La formation du gouvernement bruxellois risquait de s’enliser complètement. Du côté francophone, le PS ouvre maintenant une voie. Le parti est prêt à entrer dans une coalition avec le MR et Les Engagés. C’est ce qu’a déclaré le président bruxellois Ahmed Laaouej (PS).

Dans l’actualité : Après de longues négociations, le PS est prêt à participer à une coalition bruxelloise.

  • Du côté francophone, c’était au MR, en tant que plus grand parti, de former une coalition viable. Une coalition reflétant celle de la Wallonie avec Les Engagés n’avait pas de majorité. Les deux partis devaient donc essayer de convaincre le PS de les rejoindre. Ce n’était pas évident, car la déclaration gouvernementale wallonne avait complètement ignoré le PS.
  • Le fait que l’accord de gouvernement wallon n’ait pas pris en compte certains points importants pour le PS bruxellois, comme une vignette routière ou les allocations familiales, a irrité Laaouej. Il a semblé à un moment donné que le nœud était impossible à défaire et la formation du gouvernement était au point mort du côté francophone.
  • Mais le formateur David Leisterh (MR) a finalement réussi à convaincre le PS de faire un pas en avant dans les négociations. Il est venu avec une note que Laaouej a présentée au bureau politique du PS bruxellois. Après un vote, le bureau a donné le feu vert pour poursuivre les négociations.
  • Selon le PS, la note contenait suffisamment d’éléments pour rendre la participation au gouvernement attractive. On y retrouvait une attention particulière pour le logement abordable, la création d’emplois et les services publics, ainsi qu’“un retour progressif à un budget équilibré sans politique d’austérité”.
  • Le PS ne voulait pas de trop d’austérité, car il ne voulait pas être perçu par le PTB comme un parti d’austérité, surtout après avoir mené une opposition ferme à ce sujet au parlement wallon.

À suivre : Les problèmes persistent du côté néerlandophone.

  • Du côté néerlandophone, la coalition actuelle avec Groen, Vooruit et Open Vld manque d’un siège pour obtenir une majorité. La solution semble théoriquement évidente : une coalition de gauche avec Groen, Vooruit et Team Fouad Ahidar obtient une majorité.
  • Cependant, en raison de certaines positions fondamentalistes, Vooruit et même le MR ne veulent pas collaborer avec Ahidar. Le formateur Elke Van den Brandt (Groen) s’est alors tourné vers le cd&v, mais ce dernier n’est pas prêt à rejoindre un gouvernement à quatre partis. Comme le cd&v n’a obtenu qu’un siège, le parti n’obtiendrait pas de ministre et aurait peu d’influence sur la politique.
  • Le leader Benjamin Dalle (cd&v) estime que Van den Brandt doit essayer de former une coalition avec Ahidar. Ahidar lui-même en a assez de cette impasse et veut essayer de former une coalition par ses propres moyens. Il aurait déjà eu des discussions avec le MR, affirme-t-il. Pour l’instant, il n’y a aucun mouvement du côté de Vooruit.
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