Principaux renseignements
- Selon Van Peteghem, le gouvernement fédéral et les autorités régionales devraient partager la responsabilité de l’augmentation des dépenses de défense.
- Les contributions régionales pourraient se limiter à des investissements dans l’infrastructure et la cybersécurité, en négligeant les dépenses de défense essentielles.
- Les régions doivent contribuer à l’effort de défense global, et pas seulement aux 1,5 pour cent alloués à des mesures de sécurité plus larges.
Le ministre belge du budget, Vincent Van Peteghem, estime que l’augmentation des coûts de la défense, due aux nouveaux accords de l’OTAN, devrait être une responsabilité partagée entre le gouvernement fédéral et les autorités régionales. Il craint que les régions ne limitent leurs contributions à des investissements dans des domaines tels que l’infrastructure et la cybersécurité, négligeant ainsi les dépenses de défense essentielles.
Le récent sommet de l’OTAN à La Haye a fixé comme objectif aux États membres d’augmenter les dépenses de défense à 5 pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) d’ici 2035. Cela implique d’allouer 3,5 pour cent aux capacités militaires et 1,5 pour cent à des mesures de sécurité plus larges telles que l’infrastructure et la défense numérique. Bien que la Belgique vise à atteindre l’objectif de 2 pour cent au cours de cette législature, M. Van Peteghem admet ses réserves quant à cette augmentation ambitieuse.
Responsabilité partagée
Il souligne l’importance d’une responsabilité partagée pour l’augmentation des dépenses de défense, indiquant que la Belgique a soumis ses plans conjointement avec les régions à l’Europe. Il estime donc que l’effort doit être collectif, écrit Belga. Van Peteghem évoque les discussions en cours sur un nouvel accord de coopération entre les différents niveaux de gouvernement.
Cependant, M. Van Peteghem craint que les réglementations actuelles ne limitent les contributions régionales principalement aux 1,5 pour cent supplémentaires alloués à des domaines tels que l’infrastructure et la cybersécurité. Il insiste sur le fait que les régions doivent également contribuer à l’effort de défense global.
Finances publiques et projets futurs
Ces commentaires ont été faits lors de la présentation d’une étude de l’Institut belge des finances publiques (BIOF) analysant dix ans de finances publiques belges. M. Van Peteghem reconnaît que les perspectives sont difficiles, mais il met en garde contre une réduction des ambitions. Il insiste sur la nécessité de respecter le plan pluriannuel soumis à l’Europe, tout en reconnaissant la possibilité d’ajustements si certains résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous.