Plus de 240000 ménages belges attendent depuis des mois leur facture annuelle d’énergie, selon une enquête de la FEBEG, la fédération sectorielle des fournisseurs belges d’électricité et de gaz.

Près d’un quart de million de ménages belges sont confrontés au stress et à l’incertitude quant à la date à laquelle la facture finale arrivera par la poste, mais aussi, et surtout, concernant son montant. « Encore plus de gens auront des ennuis », semble-t-il.

Situation actuelle

« Parmi tous les fournisseurs d’énergie, 4 % des clients attendent actuellement plus de 60 jours pour leur décompte final », a déclaré Marc Van den Bosch, directeur général de la FEBEG, à De Morgen. « Quand on sait qu’il y a quelque 6 millions de ménages en Belgique, cela représente malheureusement rapidement quelques centaines de milliers de clients », ajoute-t-il.

Normalement, le délai moyen de facturation est de 10 à 30 jours après que les fournisseurs ont reçu les données des compteurs de la part de Fluvius, le gestionnaire du réseau. M. Van den Bosch souligne donc qu’attendre cinq mois est « très exceptionnel ».

Maux de tête financiers au sein des ménages

« J’ai transmis les relevés de mon compteur pour ma déclaration annuelle au début du mois de mai », a déclaré au journal belge Andreas Kesteleyn (43 ans), qui vit à Oostakker avec sa femme et ses trois enfants. « Entre-temps, cinq mois se sont écoulés et je n’ai toujours pas reçu mon relevé annuel. »

Andreas a déjà contacté le service clientèle d’Eneco, mais sans succès : « J’ai envoyé des courriels, j’ai menacé de prendre d’autres mesures, mais l’attente se poursuit. » L’incertitude permanente cause donc beaucoup de stress aux familles belges. « Je ne sais pas quand la facture arrivera et je n’ai absolument aucune idée du montant que je devrai payer », craint Andreas.

La cause du problème

Selon M. Van den Bosch, tous les fournisseurs d’énergie connaissent des retards. Selon lui, l’une des explications possibles est le nouveau système logiciel qui gère la communication entre Fluvius, l’opérateur du réseau, et les fournisseurs d’énergie. « C’est un problème certain », a-t-il ajouté. En outre, le secteur souffrirait d’une surpression due aux nombreuses questions entourant les prix élevés de l’énergie, qui accroissent la complexité de la facture ; tarif social, prime de chauffage, réduction de la TVA… « Cela rend tout cela plus compliqué ET crée plus de travail », fait-il écho.

En outre, M. Van den Bosch précise que les fournisseurs ne font de toute façon « aucune distinction entre les clients qui doivent payer un supplément et ceux à qui l’on doit encore de l’argent. »

(JM)