Sept Belges sur dix sont convaincus qu’ils auront plus de chances d’obtenir un salaire plus élevé en 2026 s’ils restent chez leur employeur actuel. Trois sur dix pensent qu’ils seraient mieux ailleurs, selon le dernier guide salarial de la société de recrutement Robert Half.
Principaux renseignements
- 68 pour cent des travailleurs belges pensent qu’ils obtiendront un salaire plus élevé l’année prochaine s’ils continuent à travailler pour la même entreprise
- Pourtant, plus de la moitié d’entre eux auraient déjà pu obtenir de meilleures conditions salariales en changeant d’emploi
- « Les chiffres montrent que la réalité dépend fortement du domaine dans lequel vous travaillez », explique Jeroen Diels, directeur général régional chez Robert Half. « Dans les domaines où les talents sont rares, changer d’emploi peut toujours être plus avantageux. »
Dans l’actualité : Il y a quelque temps, on parlait de « The Great Resignation« , un phénomène qui voyait les employés se mettre massivement en quête d’un nouvel emploi. Ce phénomène touchait principalement les États-Unis. Depuis le début de l’année, cette tendance s’inverse, comme le révèle un rapport de Robert Half. Le cabinet de recrutement parle désormais de « The Big Stay ».
- « De plus en plus de travailleurs semblent se concentrer sur la stabilité offerte par leur employeur actuel », explique Jeroen Diels, directeur général régional chez Robert Half. « Bien que la tendance ne se soit pas encore complètement imposée en Belgique, les chiffres montrent que les travailleurs belges sont eux aussi plus conscients des avantages de rester chez leur employeur actuel. »
- Selon le guide salarial de Robert Half, 68 pour cent des travailleurs belges estiment que leur employeur actuel leur offrira plus de chances d’obtenir une augmentation de salaire en 2026 que s’ils changeaient d’emploi. À peine 32 pour cent des travailleurs pensent qu’ils seraient mieux ailleurs.
- Ce sont surtout les employés des services administratifs, des ressources humaines et des services généraux (72 pour cent) qui s’attendent à obtenir un salaire plus élevé s’ils continuent à travailler pour la même entreprise l’année prochaine. Pour les personnes actives dans le secteur juridique, ce pourcentage tombe à 63 pour cent.
- Selon Diels, les Belges ne restent pas fidèles à leur employeur uniquement parce qu’ils espèrent obtenir plus rapidement une augmentation de salaire. « D’autres formes de reconnaissance sont tout aussi importantes. Pensez par exemple à davantage de responsabilités, à une évolution dans votre fonction et à un impact accru sur l’organisation. C’est précisément cette combinaison d’engagement et de développement qui incite les employeurs à offrir des opportunités supplémentaires à leurs collaborateurs », explique-t-il.
La moitié des Belges ont obtenu un salaire plus élevé en changeant d’emploi
Remarque : bien que de nombreux Belges comptent sur un salaire plus élevé en récompense de leur loyauté, plus de la moitié d’entre eux (57 pour cent) ont pu obtenir de meilleures conditions salariales en changeant d’emploi.
- Dans certains domaines en particulier, changer d’emploi peut encore être financièrement intéressant. Ainsi, sept employés sur dix dans le secteur de la finance et de la comptabilité déclarent avoir pu négocier un salaire plus élevé lors de leur dernier changement d’emploi, contre 59 pour cent dans le secteur de l’informatique et du numérique.
- « Les chiffres montrent que la réalité dépend fortement du domaine dans lequel vous travaillez », précise Diels. « Dans les domaines où les talents sont rares, changer d’emploi peut toujours être plus avantageux. D’un autre côté, nous constatons aussi de plus en plus souvent que les employés réfléchissent plus longtemps avant d’envisager un changement. Ils apprécient ce que leur offre leur employeur actuel, recherchent activement des possibilités d’évolution au sein de leur organisation et tirent parti des avantages qui leur sont offerts, ce qui les incite souvent à rester et à poursuivre leur développement. »
- Selon Robert Half, le marché du travail actuel offre à la fois des défis et des opportunités pour les entreprises. « Les employeurs qui misent clairement sur la fidélisation ont désormais un avantage considérable. Les employés étant déjà à la recherche de plus de stabilité, vous pouvez les fidéliser plus longtemps en communiquant clairement sur les investissements dans la formation, la flexibilité et les parcours professionnels clairs », explique-t-il.


