Principaux renseignements
- N’importe qui peut fabriquer des armes à feu en 3D.
- N’importe qui peut fabriquer son propre pistolet imprimé en 3D en utilisant des plans téléchargeables et des imprimantes 3D grand public.
- Ces armes à feu intraçables sont vendues sur des plateformes en ligne comme Telegram, Facebook et Instagram, souvent en violation des politiques de la plateforme.
- Les experts avertissent qu’une réponse coordonnée des décideurs politiques, des entreprises technologiques et des plateformes en ligne est nécessaire pour faire face à la menace posée par les armes à feu imprimées en 3D.
Les experts mettent en garde contre la menace que représentent les armes à feu imprimées en 3D, qui pourraient devenir l’arme de prédilection des criminels et des extrémistes dans le monde entier. Ces armes à feu intraçables, assemblées à partir de matériaux de base à l’aide de plans téléchargeables et d’imprimantes 3D grand public, ont été impliquées dans plusieurs affaires criminelles, dont le meurtre du PDG de United Healthcare, Brian Thompson.
Une enquête a révélé que les armes à feu imprimées en 3D étaient largement disponibles sur des plateformes telles que Telegram, Facebook et Instagram, en dépit de la violation des politiques de ces plateformes. Les publicités pour ces « armes fantômes » conduisaient souvent les utilisateurs vers des canaux Telegram où les vendeurs proposaient des armes à la vente, parfois même à l’échelle mondiale. Un vendeur contacté par des journalistes de la BBC a ouvertement admis la nature illégale de la transaction, mais est resté sur ses gardes.
L’accessibilité et la facilité d’utilisation
Bien que la BBC n’ait pas conclu l’achat, la rencontre met en évidence la facilité avec laquelle les armes à feu imprimées en 3D sont disponibles en ligne et la facilité avec laquelle les individus peuvent exploiter les failles de la plateforme. Il est important de noter que n’importe qui peut construire son propre pistolet imprimé en 3D en utilisant des modèles tels que le FGC-9, qui ne nécessite que des composants en plastique et en métal recyclé, éliminant ainsi le besoin de pièces d’armes à feu disponibles dans le commerce.
Les sites web proposant des plans et des guides d’assemblage restent accessibles, certains partisans estimant que le partage de ces informations relève de la liberté d’expression et des droits individuels. L’utilisation d’armes imprimées en 3D dans les conflits armés a été documentée au Myanmar, où des groupes de résistance ont utilisé des centaines de FGC-9 avant de passer à des armes plus conventionnelles en raison des difficultés de la chaîne d’approvisionnement.
Réponses des gouvernements et plaidoyer
Si le cas du Myanmar illustre à la fois le potentiel et les limites des armes à feu imprimées en 3D dans la guerre, leur diffusion à l’échelle mondiale s’accélère. Les gouvernements réagissent en envisageant d’interdire la possession de plans d’armes à feu imprimées en 3D et en demandant aux fabricants de mettre en œuvre des mesures de protection similaires à celles qui empêchent l’impression de monnaie.
Des groupes de défense comme Everytown for Gun Safety préconisent une législation plus stricte, notamment en criminalisant la production et la possession d’armes imprimées en 3D, en limitant le partage des plans en ligne et en exigeant des entreprises technologiques qu’elles mettent en œuvre des mesures de protection au niveau des logiciels. Ils soulignent la nécessité d’une réponse coordonnée des décideurs politiques, des entreprises technologiques et des plateformes en ligne pour faire face à cette menace émergente.