Soutenir les entreprises en gagnant de l’argent

En collaboration avec BeeBonds

Le crowdlending ou financement participatif s’est imposé depuis quelques années dans le paysage financier. Avec succès. Et pour cause : les rendements offerts par ces nouveaux produits sont alléchants puisqu’ils peuvent atteindre les 9%. Au-delà de ces loyers élevés, le crowdlending participe surtout d’une démocratisation des investissements. Et cela ne plaît pas à tout le monde…

Pour financer sa croissance, une entreprise n’a grosso modo que deux pistes : augmenter son capital ou emprunter. Jusqu’il y a peu, cela signifiait frapper à la porte de la Bourse, d’une banque ou d’investisseurs professionnels. Le crowdlending a radicalement modifié cette donne. Désormais le citoyen peut également contribuer directement à l’économie locale. 

Le crowdlending permet en effet aux entreprises de contracter des prêts auprès des citoyens via des plateformes spécialisées. Le tout sous le contrôle du gendarme des marchés, la FSMA, puisque ces plateformes doivent être agréées. Tous les dossiers de crédit soumis par les entreprises sont donc analysés en profondeur par ces plateformes avant d’être proposés aux investisseurs. A cette analyse s’ajoute généralement une seconde garantie : le crowdlending complète souvent un premier financement octroyé par une banque qui a, elle-même, déjà procédé à toute une série d’analyses. 

Pourtant des voix s’élèvent de-ci de-là pour dénoncer les risques du crowdlending…

Le rendement n’est plus réservé aux riches

Avec le crowdlending, quelques centaines d’euros suffisent pour participer et devenir un investisseur. Un investisseur qui soutient des entreprises locales. Quelques centaines d’euros qui ouvrent des perspectives de rendement de 5% à 9% – en prêtant de l’argent à une entreprise pendant un nombre d’années déterminé, en contrepartie d’intérêts annuels et du remboursement de leur capital à terme. 

Face à ces rendements élevés, certains dénoncent les risques élevés qu’ils comportent. Je travaille de longue date dans le secteur de la finance et je ne peux que m’étonner de ces allégations. Pour trois raisons.

Primo, de tels rendements sont monnaie courante dans le secteur financier. Le hic ? Jusqu’à présent, ils étaient réservés aux seuls investisseurs professionnels, soit les banques ou les grands investisseurs privés ou institutionnels. Et le risque n’est pas aujourd’hui plus élevé pour le crowdlending qu’il ne l’est pour les banques… Le crowdlending permet justement d’offrir ces taux attractifs en agglomérant l’apport financier d’un grand nombre de petits investisseurs pour atteindre un montant total suffisant. Ce mécanisme permet de donner accès aux petits investisseurs aux conditions avantageuses qu’ils auraient s’ils jouaient dans la cour des grands. Et tout cela avec un même niveau d’analyse de risque. 

Secundo, sans le savoir ou parfois même sans le vouloir, nous sommes tous des investisseurs. Des centaines de milliards « dorment » sur les comptes d’épargne belges. Dorment ? Non, ces milliards sont en réalité utilisés au quotidien par les banquiers qui investissent l’argent déposé dans leurs institutions. Ils financent les entreprises et bénéficient des rendements élevés que le crowdlending démocratise. Rappelons au passage que le risque zéro n’existe pas et qu’en cas de gros pépin, vous n’êtes assuré(e) de récupérer que les 100.000 premiers euros présents sur votre compte bancaire. Alors, pourquoi ne pas (ré)agir ?

Et tertio, puisqu’on évoque le risque, rappelons aussi – même si l’inflation semble se réveiller – que la faiblesse des taux affichés par les comptes d’épargne fait perdre de l’argent plus qu’il n’en fait gagner. Enfin, la Bourse n’est pas plus sûre : les rendements y sont aléatoires mais plus « acceptables » ou plutôt, plus acceptés… Reste l’immobilier, un placement qui baisse rarement mais qui est chronophage et de plus en plus attaqué par une régulation intrusive.

C’est dans ce contexte que le crowdlending offre une voie intéressante. Non seulement ce mécanisme soutient des entreprises locales qui cherchent des financements complémentaires mais il ouvre aux petits investisseurs les portes de rendements jusqu’à présent réservés aux seuls professionnels. Une véritable démocratisation de la finance en somme ! Et le succès est au rendez-vous puisque les plateformes de crowdlending ont prêté deux fois plus d’argent aux entreprises belges en 2021 qu’en 2020 (85 millions contre 43 millions d’euros). 

Plus d’infos: BeeBonds.