Principaux renseignements
- L’économie mondiale fait preuve de résilience malgré des projections de croissance lente, déclare la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
- Pour stimuler une croissance durable, le FMI invite les pays à reconstituer leurs réserves budgétaires et à réduire les déséquilibres commerciaux excessifs.
- Le FMI recommande des actions spécifiques à certaines régions, telles que l’approfondissement du commerce intérieur en Asie et la mise en œuvre de réformes favorables aux entreprises en Afrique.
L’économie mondiale fait preuve de résilience malgré l’incertitude persistante et les projections de croissance médiocres pour les années à venir. Selon Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), l’économie mondiale fonctionne « mieux que prévu, mais moins bien que nécessaire ».
Défis demeurent
Alors que le FMI prévoyait initialement un ralentissement plus marqué, l’amélioration de la situation aux États-Unis et dans plusieurs autres pays développés, émergents et en développement a conduit à des perspectives plus optimistes. L’organisation ne prévoit plus qu’une légère décélération de la croissance mondiale cette année et l’année prochaine.
Georgieva a souligné que le monde avait réussi à éviter une véritable guerre commerciale, du moins pour l’instant. Elle a noté la réduction des droits de douane américains, qui sont passés de 23 pour cent en avril à 17,5 pour cent actuellement, tout en précisant que l’impact total de ces droits de douane n’est pas encore perceptible.
FMI appelle à l’action pour stimuler la croissance
Malgré cette relative stabilité, le FMI maintient sa projection d’une croissance d’environ 3 pour cent pour l’économie mondiale à moyen terme, ce qui reste inférieur à la moyenne de 3,7 pour cent enregistrée avant la pandémie. Pour relever ce défi, Georgieva a exhorté les pays à prendre des mesures rapides pour stimuler la production durable, reconstituer les réserves budgétaires et atténuer les déséquilibres commerciaux excessifs.
Les recommandations du Fonds varient selon les régions. Pour l’Asie, l’approfondissement du commerce intérieur, le renforcement du secteur des services et l’élargissement de l’accès au financement sont des priorités essentielles. Ces mesures, si elles sont mises en œuvre efficacement, pourraient conduire à une augmentation à long terme de la production économique allant jusqu’à 1,8 pour cent.
Priorités régionales pour la croissance
En Afrique, Georgieva a plaidé en faveur de « réformes favorables aux entreprises » et de la poursuite des efforts visant à établir une zone de libre-échange continentale. Cette initiative, selon elle, a le potentiel d’augmenter de manière significative le PIB réel par habitant du continent de plus de 10 pour cent.
L’Europe, qui a connu des difficultés de croissance économique ces dernières années, a été particulièrement critiquée par Georgieva. Pour renforcer la compétitivité au sein de l’Union, elle a suggéré de nommer un « tsar du marché unique » chargé de superviser et d’accélérer les réformes, de simplifier la structure de l’UE et d’encourager les actions décisives.
Georgieva a également formulé des recommandations spécifiques à l’intention des plus grandes économies du monde. Pour les États-Unis, elle a exhorté l’administration Trump à s’attaquer au déficit fédéral et à encourager l’épargne des ménages. En Chine, le FMI a réitéré son appel à des réformes fiscales visant à stimuler la consommation privée et à réduire la dépendance de la croissance à l’égard de la politique industrielle.
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