Sammy Mahdi (cd&v) s’en prend au gouvernement à propos d’Israël : « Il faut des sanctions »

Le président du CD&V, Sammy Mahdi, s’est emporté sur Instagram contre « l’attitude hypocrite de certains membres du gouvernement » à l’égard d’Israël. Il a demandé que des sanctions effectives soient prises rapidement et a menacé de bloquer d’autres projets du gouvernement dans les mois à venir.


Principaux renseignements

  • Le président du Cd&v, Sammy Mahdi, appelle les autres partis du gouvernement à proposer d’urgence des sanctions efficaces contre Israël.
  • Il dénonce le comportement de certains partis à l’égard des mesures arrêtées dans le passé.
  • « Il faut donc des sanctions. Sinon, je sais comment nous allons pouvoir démêler tous les autres nœuds du gouvernement dans les mois à venir », reprend-il.

Les critiques à l’égard d’Israël se multiplient, tant au niveau national qu’international, au fur et à mesure que les rapports sur la famine et les conditions dégradantes continuent d’apparaître. Ce dernier point n’a pas échappé à Sammy Mahdi, président de cd&v.

Critique du gouvernement

« Humainement, c’est devenu intenable pour moi. Je vide mes coffres tous les jours. Regarder chaque jour avec une boule dans la gorge et réaliser que mes valeurs démocrates-chrétiennes maudissent l’immobilisme de notre pays alors que certains jettent du sable dans le moteur pour des raisons électoralistes », a-t-il écrit sur Instagram.

Sammy Mahdi fustige ainsi le fait que les mesures contre Israël soient bloquées au sein du gouvernement. Il fait référence à l’interdiction d’importation, aux sanctions économiques et à la suspension de l’accord d’association. « Chaque résolution est diluée », écrit le président du CD&V. « Et nous restons des amis proches d’un régime qui répète ce qui est arrivé au peuple juif lui-même il y a 80 ans.

Les sanctions

« Je ne veux pas entrer dans l’histoire comme un collaborateur. Je ne veux pas dire plus tard à mes enfants que je me suis assis et que j’ai regardé des enfants mourir de faim et des gens se faire abattre à des points d’aide », explique-t-il.

« Il faut donc des sanctions. Sinon, je sais comment on va pouvoir démêler tous les autres nœuds du gouvernement dans les mois qui viennent (…) Je me heurte à mes limites et à mes frontières morales. Il y a peut-être un peu plus d’humanité en politique. Je l’ai fait savoir entre-temps à mes collègues du gouvernement. Il faut faire quelque chose », conclut Sammy Mahdi.

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