Les ouvriers chinois gagnent désormais presque autant que leurs collègues portugais

Un ouvrier du secteur manufacturier chinois gagne maintenant plus que ses collègues brésiliens, argentins et mexicains. C’est ce qui ressort d’une étude d’Euromonitor, dont le Financial Times a dévoilé les résultats. Entre 2005 et 2016, le salaire horaire moyen d’un ouvrier manufacturier chinois est passé de 1,2 $ à 3,6 $, soit une hausse de 300%.

Un ouvrier du secteur manufacturier chinois gagne maintenant plus que ses collègues brésiliens, argentins et mexicains. C’est ce qui ressort d’une étude d’Euromonitor, dont le Financial Times a dévoilé les résultats. Entre 2005 et 2016, le salaire horaire moyen d’un ouvrier manufacturier chinois est passé de 1,2 $ à 3,6 $, soit une hausse de 300%.

Dans les pays d’Amérique du Sud (à l’exception du Chili) et en Afrique du Sud, les salaires horaires ont au contraire diminué. Au cours de la même période au Brésil, les ouvriers ont perdu 20 cents sur leur salaire horaire (de 2,9 dollar à 2,7 dollars / heure), au Mexique, ils ont perdu 10 cents (de 2,2 $ à 2,1 $ / heure) et en Afrique du Sud, plus de 70 cents (de 4,3 $ à 3,6 $ / heure).

Les salaires chinois horaires ont aussi dépassé ceux de l’Argentine, de la Colombie et de la Thaïlande au cours de la même période, à la faveur de l’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce en 2001.

L’ouvrier chinois gagne encore 20% de moins que ses collègues au Portugal

Avec un tel taux horaire, l’ouvrier chinois se rapproche progressivement des niveaux de salaires des pays en difficultés de la zone euro. Au Portugal, le travailleur local a perdu près de 2 $ de salaire horaire depuis 2005. En 2016, la rémunération moyenne horaire était de  4,5 $ / heure, alors qu’elle était de 6,3 dollars il y a 10 ans.

La hausse du salaire horaire de la Chine est inédite. Même en Inde, qui a pourtant connu une forte croissance, année après année, le salaire horaire a stagné autour de 0,7 $ pendant 10 ans.

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