Pourquoi investir dans des actions à long terme est toujours plus lucratif que l’or ou l’immobilier

Beaucoup d’analystes du marché pensent que l’indice FTSE de la Bourse de Londres battra son niveau record de 6950,60 points qu’il avait atteint le 30 décembre 1999, avant l’éclatement de la bulle Internet, d’ici la fin de cette année.

Sur le site The Conversation, Arief Daynes, professeur d’Economie et de Finance de l’Université de Portsmouth, estime que le marché boursier demeure le meilleur investissement à long terme.

Pour le démontrer, il a calculé la valeur future prévue de trois placements à long terme populaires: l’or, l’immobilier et les actions. Il prend pour hypothèse que l’on investit chaque année 2.500 livres sterling sur l’un de ces trois supports. L’investissement total au bout de 40 ans est de 100.000 euros, et la valeur attendue est la suivante, pour chaque actif (ajustée de l’inflation):

Or: £ 100,000

Immobilier: £ 240,000

Actions: £ 500,000

L’or conserve sa valeur sur le long terme, mais ne gagne pas de valeur. La même chose se vérifie pour l’immobilier, parce que le gain constaté de £ 140 000 provient en fait de revenus locatifs réinvestis. Cependant, le marché boursier est différent : sur le long terme, sa rentabilité dépasse largement celle des deux autres classes d’investissement.

Les actions sont les plus lucratives et le marché boursier est la seule façon d’investir sur le capital humain, qui s’avère être le bien le plus précieux de notre planète à long terme. « Après tout, des lingots d’or et des immeubles ne peuvent pas écrire The Dark Side of The Moon [un célèbre album du groupe Pink Floyd, ndlr], inventer l’iPhone, la télévision, les voitures, les cartes de crédit, la crème glacée, ou tout autre chose », écrit Daynes. Ils n’innovent pas, en d’autres termes.  Lorsqu’une société innove, ses parts prennent de la valeur. Au bout de 40 ans,  la valeur de ses actions va refléter ces  quarante ans de création de valeur.

Doit-on s’inquiéter du fait que tout autour du monde, les cours des actions se rapprochent de leurs pics historiques ? En fait, ce n’est pas tout à fait vrai, tempère Daynes. Lorsque l’on réajuste ces cours de l’inflation, on constate que les cours des actions américaines et britanniques sont encore en dessous de respectivement 25% et 5%  des sommets qu’ils avaient atteint au moment de la bulle Internet. Les cours ne sont pas élevés, mais ils se rapprochent seulement des niveaux qu’ils avaient atteints il y a 14 ans de cela, dit Daynes.

Pour juger de la valeur d’une action, le mieux est encore d’examiner le PER de cette action sur le long terme. Celui-ci se calcule en effectuant le rapport entre le cours (P pour price) et les gains totaux obtenus de cette action (E pour Earnings). Le ratio P / E pour les actions britanniques oscille entre 12 et 15. Le rendement du dividende (le rapport entre les dividendes payés annuellement par une firme et le cours de son action) s’est maintenu un peu en dessous de 4%. Cela signifie que nous pouvons nous attendre à des gains significatifs avec l’indice FTSE 100 au cours de la prochaine décennie. Toutefois, en bourse, 10 ans demeurent une durée relativement courte, qui est donc considérée comme spéculative.

Paradoxalement, l’incertitude du marché boursier diminue lorsque l’on rallonge l’horizon d’investissement. Alors que la probabilité que l’investissement réalisé sur le marché boursier dans les dix ans donnera un bon rendement est plutôt bonne, elle devient une certitude lorsque la durée d’investissement passe à 40 ans. (via The Conversation)

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