Principaux renseignements
- Netumbo Nandi-Ndaitwah a remporté la victoire en tant que première femme présidente de Namibie avec plus de 57 pour cent des voix.
- Panduleni Itula, du parti Independent Patriots for Change (IPC), a obtenu 26 pour cent des voix et a promis de contester les résultats devant les tribunaux.
- La Commission électorale de Namibie a reconnu des lacunes dans l’organisation des élections mais a nié toute allégation de fraude.
Netumbo Nandi-Ndaitwah, représentante de l’organisation populaire du sud-ouest de l’Afrique (Swapo), a remporté la victoire en tant que première femme présidente de la Namibie. Elle a recueilli plus de 57 pour cent des voix lors de l’élection contestée de la semaine dernière, tandis que son concurrent le plus proche, Panduleni Itula, du parti Independent Patriots for Change (IPC), a obtenu 26 pour cent des voix, rapporte la BBC.
Élection contestée et failles présumées
Itula a affirmé que le processus électoral avait été entaché d’irrégularités importantes dues à des problèmes logistiques et à une prolongation de trois jours du scrutin dans certaines régions. Son parti a promis de contester les résultats devant les tribunaux. Notamment, la plupart des partis d’opposition ont choisi de s’absenter lors de l’annonce officielle des résultats mardi soir à Windhoek, selon les rapports des journaux namibiens.
L’atmosphère à Windhoek reste calme ce mercredi, les citoyens semblant poursuivre leurs activités quotidiennes sans manifestation notable de célébration ou de protestation. Après l’annonce de sa victoire, Mme Nandi-Ndaitwah a déclaré que la nation namibienne avait voté pour la paix et la stabilité.
Contexte historique et réactions internationales
La Swapo est au pouvoir en Namibie depuis l’indépendance en 1990. Nandi-Ndaitwah, l’actuel vice-président et membre de longue date du parti, est largement considéré comme un dirigeant de confiance doté d’une grande expérience du gouvernement, ayant servi pendant plus de deux décennies. Via X, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a félicité Mme Nandi-Ndaitwah mercredi, soulignant que son élection témoignait du potentiel de transformation de la démocratie.
Dès son entrée en fonction, elle rejoindra la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan en tant que seule femme présidente actuellement en Afrique. Lors des élections législatives qui se sont tenues simultanément, la Swapo est parvenue à conserver sa majorité, obtenant 51 des 96 sièges élus, bien que cela représente une baisse de 12 sièges. L’IPC est devenu l’opposition officielle avec 20 sièges.
Les partis d’opposition et les conflits électoraux
Tirivangani Masawi, journaliste politique basé à Windhoek, a qualifié l’élection de plus faible performance de la Swapo depuis l’indépendance. Itula, dentiste de formation et connu pour son charisme, a réussi à avoir un impact significatif sur la popularité de la Swapo lors de l’élection présidentielle de 2019, réduisant leur part de vote à 56 pour cent contre 87 pour cent cinq ans plus tôt.
L’IPC a annoncé son intention d’intenter une action en justice et d’encourager les personnes qui ont rencontré des difficultés pour voter en raison de la mauvaise gestion présumée de la commission électorale à signaler l’affaire à la police. Claus Goldbeck, un représentant de l’IPC, a décrit le processus de vote comme un « désordre organisationnel ». Il a cité des cas où des personnes ont été renvoyées chez elles après de longues attentes en raison de bulletins de vote insuffisants et de scanners défectueux dans de nombreux bureaux de vote.
Réponse de la Commission électorale et évaluation finale
La Commission électorale de Namibie (ECN) a reconnu des lacunes dans l’organisation des élections et a admis qu’il y avait eu des pénuries de bulletins de vote. Toutefois, sa présidente, Elsie Nghikembua, a nié toute allégation de fraude. Elle a exhorté tous les Namibiens à accueillir les résultats dans l’unité, la diversité, la compréhension et la réconciliation.
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