Après le chemin de fer, la voile, mais toujours dans le plus grand luxe : Orient Express diversifie son activité

Le groupe Orient Express, devenu depuis une filiale du groupe hôtelier Accor, incarne le luxe et les voyages, version années 1930. La compagnie a relié par le train l’Europe occidentale à Istanbul dès 1883, avant de poursuivre vers l’orient. Voilà qu’elle veut se donner une nouvelle jeunesse en mer, toujours dans le luxe, mais avec un volet écologique fort mis en avant.

Dans l’actualité : Orient Express a signé une lettre d’intention portant sur l’achat de deux navires, le premier devant être livré « en mars 2026 » et le second « un an plus tard » ; ces navires de croisière auront toutefois la particularité de naviguer à la voile.

  • Les deux navires, qui seront commandés aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire, serviront à emmener jusqu’à 120 voyageurs qui en ont les moyens en Méditerranée durant l’été, et dans les Caraïbes en hiver. La liste des destinations de ces futures croisières n’est pas encore connue.
  • Ces navires feront partie d’une nouvelle appellation commerciale : Orient Express Silenseas.

« Le plus vert des bateaux de croisière »

L’enjeu : le secteur des croisières en général et la navigation de plaisance de luxe en particulier sont souvent pointés du doigt comme particulièrement polluants, sans compter les problèmes causés par les hordes de touristes lâchées sur certaines régions du monde. Avec ses voiliers, Orient Express veut incarner une vision totalement différente.

  • Les navires commandés par le groupe seront des adaptations du Silenseas, un type de voilier proposé par le chantier naval atlantique. Long de 220 mètres, il proposera 54 suites réparties sur quatre ponts, qui pourront accueillir jusqu’à 120 personnes. Un nombre particulièrement restreint par rapport aux palaces flottants habituels. En outre, ses faibles dimensions permettront au navire d’accoster dans des ports où les yachts gigantesques ne sont guère les bienvenus.
  • Mais c’est sa propulsion qui sera véritablement révolutionnaire : ce trois-mâts sera hybride, avec des moteurs à GNL qui seconderont 4.500 m² de voiles sur des mats qui culmineront à 100 mètres de haut. « En conditions météorologiques adaptées, on peut avoir jusqu’à 100% de la propulsion du bateau avec ses voiles », assure le groupe, cité par BFM Business.
  • Le groupe promet un style « Art déco méditerranéen » pour coller à son histoire centenaire et d’abord ferroviaire. Dans ces temps marqués par la nostalgie de périodes que nous n’avons pas connues, c’est un argument marketing comme un autre.
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