(ABM FN) Alors que la tendance n'a assurément pas été à la prise de risque, la bourse de Bruxelles a clôturé la semaine à 3.652 points vendredi soir, actant un repli de 2,3 pour cent sur l’ensemble de la semaine.
La semaine écoulée a été rythmée essentiellement par le psychodrame du relèvement du plafond de la dette américaine, alors que la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a agité à plusieurs reprises le spectre d’un défaut de paiement début juin.
Les discussions entre la Maison Blanche et le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, se sont déroulées de manière productive la semaine dernière, mais il n'y a pas eu de fumée blanche.
"Bien qu'il y ait peu de chances que les États-Unis manquent à leurs obligations de paiement le 1er juin, le risque de défaut existe", souligne Axel Botte, stratège de marché chez Ostrum Asset Management.
"Un défaut de paiement des États-Unis aurait des conséquences immédiates pour les ménages américains et les investisseurs du monde entier", ajoute Botte, selon qui le risque de défaillance est certes plus élevé cette année qu'au moment de la crise de la dette en 2011.
Point culminant des inquiétudes, Fitch Ratings a placé jeudi sous surveillance négative le rating “AAA” des Etats-Unis, justifiant que les pourparlers ont augmenté le risque que le gouvernement manque à ses obligations de paiement. Fitch a certes déclaré qu'elle s'attendait à ce qu'une solution soit finalement trouvée.
"Depuis la crise financière de 2008, ce type d'avertissement n'a plus l'effet qu'il avait auparavant", a commenté pour sa part Michael Hewson, analyste de marché chez CMC Markets, qui table lui aussi sur un accord concernant le plafond de la dette.
Du côté des entreprises, Nvidia a assurément attiré toute l’attention des investisseurs et a constitué le point positif de la semaine. Les commentaires du fabricant de puces ont alimenté l'espoir que l'intelligence artificielle générative entraînera une nouvelle période de croissance pour certaines grandes entreprises technologiques.
"Les résultats de Nvidia et surtout les perspectives pour le trimestre en cours ont dépassé les attentes les plus optimistes. Non pas d’un peu, mais de manière très importante, a déclaré Simon Wiersma, gestionnaire d'investissement chez ING, qui a qualifié “d’exceptionnels” les résultats annoncés.
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs avaient rendez-vous vendredi avec l’inflation de base dite PCE aux Etats-Unis. Corrigée des prix volatils de l’alimentaire et de l’énergie, elle a accéléré en avril, pointant à 4,7 pour cent, contre 4,6 pour cent en mars et attendus par les économistes.
Cet indicateur n’est autre que le baromètre privilégié par la Fed dans son processus décisionnel sur les hausses de taux.
Et comme les chiffres de l'inflation américaine montrent une accélération sur tous les fronts, "cela alimente les partisans parmi les directeurs de la Réserve fédérale de ne pas lâcher le bouton des taux d'intérêt tout de suite", a commenté Philip Marey, analyste de marché chez Rabobank, à ABM Financial News vendredi.
Après la publication des données sur l'inflation, les probabilités que la Réserve fédérale relève ses taux d'intérêt en juin sont passées de 48 à 53 pour cent.
Du côté des devises, le billet vert a profité de son caractère de valeur refuge cette semaine pour s'apprécier de 0,7 pour cent à 1,072 dollar pour 1 euro. Du côté de l’énergie, les prix du gaz sont tombés à un plus bas de deux ans, tandis que le pétrole de Brent s’est apprécié de 1,6 pour cent.
Actions en hausse et en baisse
Au sein du Bel20, peu de valeurs affichent un gain sur l’ensemble de la semaine, à l'exception notable de KBC qui a gagné 3,5 pour cent, et de Galapagos dont les gains sont toutefois limités à 0,3 pour cent.
Sans raison apparente, UCB en revanche a chuté de 5,9 pour cent, tandis que D’Ieteren, qui a confirmé ses prévisions annuelles 2023 et a connu un solide début d’année selon les analystes, a perdu 2,1 pour cent.
Hors indice principal, mention spéciale à Deceuninck qui a bondit de près de 11,7 pour cent. Le spécialiste des profilés en PVC semble avoir surfé sur une opinion favorable du célèbre analyste boursier hollandais Geert Schaaij du magazine boursier Beursgenoten, selon qui l’action est une opportunité spéculative.
Lesté de 15 pour cent, Atenor est resté pour sa part dans le dur après une semaine déjà difficile la semaine passée. Semaine difficile également pour Kinepolis et Exmar, en baisse de l’ordre de 8 pour cent.
Répertorié dans le Bel Small, Onward Médical, qui a bénéficié d’une opinion positive dans “Nature”, a gagné plus de 17 pour cent, là où QRF a chuté de 12,5 pour cent.
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