Principaux renseignements
- Les entreprises de l’UE seront tenues de divulguer des informations détaillées sur leurs accords d’achat de gaz avec la Russie.
- La durée des contrats, les engagements en termes de volume annuel, les dates de signature et les clauses de destination feront partie des informations divulguées.
- Cette mesure vise à accroître la transparence des contrats d’achat de gaz russe existants dans le but d’atteindre l’indépendance énergétique d’ici 2027.
L’Union européenne prend des mesures concrètes pour ne plus dépendre du gaz naturel russe d’ici à 2027. Un élément clé de cette stratégie consiste à accroître la transparence des contrats gaziers russes existants. Un document interne de la Commission européenne révèle que les entreprises de l’UE seront tenues de divulguer des informations détaillées sur leurs accords d’achat de gaz avec la Russie.
Ces informations porteront notamment sur la durée des contrats, les engagements en matière de volumes annuels, les dates de signature et les clauses de destination. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une feuille de route plus large de l’UE, dévoilée en mai, qui vise à mettre un terme aux importations de gaz russe d’ici à 2027, selon Reuters.
Réduire la dépendance au gaz russe
La Commission a déjà annoncé des plans visant à mettre fin aux nouveaux contrats pour le gaz russe et à supprimer progressivement les achats au comptant d’ici à la fin de l’année. Ces mesures visent à réduire progressivement la dépendance de l’UE à l’égard du gaz russe, qui représente actuellement plus de 15 pour cent de son approvisionnement total.
Malgré une réduction significative des importations de gaz russe depuis 2022 – due à des réductions de l’offre de la Russie et à des perturbations de l’infrastructure des gazoducs tels que Nord Stream – l’UE dépend toujours fortement de l’énergie russe. La Commission a l’intention de mettre en œuvre ces changements par le biais de mesures juridiques, qui devraient être publiées la semaine prochaine.
Résistance attendue
Toutefois, l’obtention de données complètes sur les contrats existants pourrait s’avérer difficile. Les experts s’attendent à une résistance de la part des entreprises qui se sont précédemment opposées à des efforts de transparence similaires pour des raisons de confidentialité. Le succès de cette initiative dépendra de la capacité de l’UE à trouver un équilibre entre la divulgation des données et la protection des informations commercialement sensibles.