L’événementiel, la culture et les arts lancent un ultime ‘appel à l’aide’: voici les pistes qui se profilent

Ce dimanche 6 septembre, les acteurs du secteur de l’événementiel, de la culture et des arts se rassembleront pour faire valoir leurs droits et réclamer ‘davantage de soutien’ de la part des autorités. D’après nos sources, de nouvelles pistes auraient toutefois été mises sur la table pour permettre aux acteurs des secteurs à l’arrêt de reprendre leur activité.  

Le rassemblement, initialement prévu le 5 septembre à la Place Poelaert, a pour but de faire prendre conscience de la situation que tous les acteurs de ces secteurs traversent. Les participants pourront se retrouver à différents endroits au Mont de Arts, par bulles respectives de 400 personnes maximum, pour respecter les règles sanitaires.

À l’initiative de cette manifestation, une association, Save our Events portée par 300 personnes. Si cette démarche se veut plutôt commune et sans leadership, 3 noms se sont pourtant détachés au cours de ces dernières semaines. On se souvient en effet des différentes apparitions dans les médias de Yannick Loddo, Carl de Moncharline et Tommy Onraedt.

Des pistes

Au cours de ces dernières semaines, les membres de l’association ont été reçus à plusieurs reprises par des politiques, notamment Georges-Louis Bouchez (MR) et Denis Ducarme (MR). Une dernière réunion a eu lieu avant-hier avec le ministre des Indépendants, mais ‘les protocoles de sorties sanitaires sont compliqués’, déclare Yannick Loddo propriétaire de The Room, une boîte de nuit. Pour l’heure, les virologues préfèrent rester prudents. 

‘Plusieurs pistes lors de cette réunion ont été explorées pour les secteurs qui sont toujours à l’arrêt, [boîtes de nuit, salles de concerts], notamment une cohérence par rapport à la superficie de l’endroit (qui pourrait être rempli à un certain pourcentage de sa capacité, un chiffre de 60% est évoqué), ou encore, un traçage autour d’une table ou d’un périmètre, au sein duquel les gens pourraient se lever et danser’, déclare Yannick Loddo, présent lors de la réunion.

Pas tous ‘égaux’ devant les décisions

Ces mesures seront-elles annoncées prochainement et permettront-elles à ces indépendants de voir le bout du tunnel? ‘Cela fait six mois que certains de nos collègues sont fermés’, déclare Carl de Moncharline, propriétaire d’un bar à Bruxelles, en faisant allusion aux établissements comme les boîtes de nuit. 

‘Nous ne sommes pas non plus tous égaux devant les décisions qui sont prises de façon unilatérale (…) les loyers des différents commerçants ne sont pas les mêmes, certains sont propriétaires, d’autres ne le sont pas, certains travaillent en journée, d’autres durant la nuit, certains ont du personnel, d’autres pas, alors que nous avons tous [en Région bruxelloise] reçu la même somme’. 

Les membres de Save our Event estiment que ces mesures sanitaires pénalisent fortement les commerces concernés, qui risquent bientôt de n’avoir d’autre choix que de déposer le bilan. ‘Nous n’avons pas reçu une once d’empathie, pas un mot n’a été prononcé en notre faveur lors des CNS’, ajoute Carl de Moncharline. ‘Nous ne pouvons pas continuer de vivre comme ça, sans aucune perspective’. 

Un retard ‘impossible à rattraper’ 

Depuis le début de la crise, ce propriétaire d’un bar établi à Bruxelles déclare avoir reçu 4.000 euros en plus du droit passerelle (1.200 euros par mois). Même si depuis, Carl de Moncharline a pu rouvrir les portes de son établissement, ‘ le retard est impossible à rattraper’, comme pour bon nombre de ses collègues, sans oublier ceux dont les établissements sont toujours fermés, qui accumulent les dettes. 

Parmi les nombreux acteurs qui seront présents au rassemblement de dimanche prochain, on retrouve notamment des cinémas, des théâtres, les festivals de Dour et les Ardentes, sans oublier les bars, les boîtes de nuit et les organisateurs d’événements. 

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