Les restaurateurs peu friands des ‘chèques Corona’

Le système des chèques pour l’horeca et la culture, une des mesures de soutien du gouvernement fédéral pour atténuer les conséquences de la crise sanitaire, n’a pas connu un succès retentissant. Selon De Standaard, seule une minorité des établissements les accepterait. 

De quoi s’agit-il?

Fin mai, le gouvernement de la Première ministre Sophie Wilmès a énoncé les grandes lignes de son plan de relance. Celui-ci visait à renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs, tout comme l’emploi. 

Afin de répondre aux besoins des secteurs les plus touchés, comme l’hôtellerie et la restauration, la TVA a été réduite à 6% et le plafond de déduction des frais a été augmenté. Chaque personne travaillant dans le secteur médical a également reçu un chèque de 300 euros à dépenser dans les secteurs de l’hôtellerie, des loisirs et de la restauration, à l’instar du concept des ‘chèques consommation’ qui a été lancé l’été dernier.

Mais selon De Standaard, les directeurs d’hôtels, les propriétaires de restaurants et les commerçants ne sont pas disposés à accepter ces chèques consommation. 

Pourquoi?

Il y a quelques années, nous avions envisagé la possibilité d’accepter les chèques repas’ explique Sven Campens, du restaurant Henri à Bruxelles, au quotidien. ‘Mais lorsque nous avons calculé le coût administratif que cela représentait, cela ne nous a pas semblé en valoir la peine. Il faut dire que nous n’avons pas non plus beaucoup de demandes pour payer avec des chèques’.

Pourtant, Sodexo n’est pas du même avis et assure que les démarches sont minimes pour les restaurateurs. ‘Ils doivent seulement nous envoyer les chèques qu’ils ont reçus, après quoi l’argent sera déposé sur leur compte. Ils n’ont même pas besoin de s’enregistrer chez nous’, explique un employé. Toutefois, l’organisme qui émet ces fameux tickets fait payer jusqu’à 15 cents par traitement de ‘chèque Corona’.

Mais…

Si l’on a beaucoup entendu parler de ces ‘chèques Corona’, très peu de travailleurs affirment aujourd’hui les avoir reçus, d’autres ne savent même pas de quoi il s’agit. Selon les experts, la majorité des entreprises attendrait de voir passer la tempête avant d’octroyer cet ‘extra’ à ses employés. Verdict en fin d’année, date butoir imposée aux entreprises. 

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