Les programmes humanitaires de l’ONU font face à de sévères coupes


Principaux renseignements

  • Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) est confronté aux « réductions de financement les plus importantes jamais enregistrées » en raison de la diminution de l’aide étrangère de la part des principaux donateurs.
  • L’OCHA demande maintenant 29 milliards de dollars (25 milliards d’euros), ce qui représente une réduction significative par rapport à sa demande initiale de 44 milliards de dollars (38 milliards d’euros).
  • L’ONU donne la priorité aux urgences critiques dans le cadre d’une approche « hyper-prioritaire » avec les fonds limités disponibles.

Confrontées à une grave pénurie de fonds, les Nations unies ont annoncé d’importantes réductions de leurs programmes humanitaires mondiaux. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) attribue cette mesure drastique aux « réductions de financement les plus importantes jamais connues » par l’organisation.

L’OCHA, qui demandait à l’origine une aide de 44 milliards de dollars, réclame à présent une somme réduite à 29 milliards de dollars. Ce plan réduit donnera la priorité aux situations d’urgence les plus critiques dans le cadre d’une approche « hyperprioritaire ».

Causes et conséquences des réductions de financement

La baisse du financement est due à plusieurs facteurs, notamment la réduction de l’aide étrangère de la part des principaux donateurs, comme les États-Unis, qui ont toujours apporté la plus grande part du financement. D’autres pays donateurs ont suivi le mouvement, invoquant l’incertitude économique mondiale pour expliquer la diminution de leurs contributions.

Cette crise de financement survient à un moment où les besoins humanitaires s’intensifient dans des zones de conflit telles que le Soudan, Gaza, la République démocratique du Congo (RDC) et le Myanmar.

Réponse de l’ONU aux réductions de financement

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence, Tom Fletcher, met l’accent sur les choix difficiles imposés à l’ONU par ces coupes sombres dans les financements. Il appelle à un engagement en faveur de la responsabilité mondiale et de la solidarité humaine, exhortant les donateurs à ne contribuer qu’à hauteur de 1 pour cent de leurs dépenses militaires de l’année précédente.

M. Fletcher reconnaît que les ressources limitées nécessitent un « triage de la survie humaine », ce qui signifie que de nombreuses personnes dans le besoin ne recevront pas l’aide dont elles ont besoin. Néanmoins, l’ONU vise à maximiser l’impact des fonds disponibles en se concentrant sur les crises les plus urgentes et en alignant ses efforts sur la planification existante pour 2025.

Préoccupations en matière de droits de l’homme

Le Haut Commissaire aux droits de l’homme, Volker Turk, a souligné les conséquences considérables des réductions de financement lors d’un discours prononcé à l’occasion de la réunion annuelle du Conseil des droits de l’homme à Genève. Il a prévenu que la réduction des ressources n’entraverait pas seulement l’aide humanitaire, mais minerait également les systèmes d’alerte précoce pour les violations des droits de l’homme et affaiblirait les protections pour les communautés vulnérables.

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