Les prix du pétrole chutent après que les États-Unis aient transféré du personnel du Moyen-Orient


Principaux renseignements

  • Les prix du pétrole ont chuté après que les États-Unis ont transféré leur personnel du Moyen-Orient.
  • La chute des prix s’est produite malgré des gains antérieurs qui ont permis au Brent et au WTI d’atteindre leurs niveaux les plus élevés depuis le début du mois d’avril.
  • Les analystes du marché s’attendent à ce qu’une prime géopolitique maintienne le Brent au-dessus de 65 dollars le baril jusqu’à ce que des résultats plus clairs émergent des négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran.

Les prix du pétrole ont baissé jeudi, revenant sur les gains observés lors de la session asiatique. Cette évolution fait suite à la décision des États-Unis de transférer du personnel du Moyen-Orient avant les négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire.

À 10h47, heure locale en Belgique, les contrats à terme sur le pétrole Brent sont tombés à 68,91 dollars le baril, tandis que le pétrole américain West Texas Intermediate (WTI) est également tombé à 67,44 dollars le baril. La veille, les deux indices avaient enregistré une hausse de plus de 4 pour cent, atteignant leurs niveaux les plus élevés depuis le début du mois d’avril – le Brent à 70,78 dollars et le WTI à 68,97 dollars le baril.

Escalade des tensions avec l’Iran

Le président américain Donald Trump a cité le Moyen-Orient comme « un endroit dangereux » pour justifier le déplacement du personnel, soulignant la position des États-Unis contre l’acquisition d’armes nucléaires par l’Iran. Les responsables iraniens soutiennent que leurs activités nucléaires sont purement pacifiques.

L’escalade des tensions avec l’Iran a suscité des inquiétudes quant à d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement en pétrole. Des négociations entre les deux parties sont prévues dimanche.

Réaction du marché et attentes

Vivek Dhar, directeur de la recherche sur les matières premières minières et énergétiques à la Commonwealth Bank Australia, a estimé que la flambée des prix du pétrole au-delà de 70 dollars le baril était excessive compte tenu de l’absence de menace spécifique de la part des États-Unis concernant une attaque iranienne. Il a ajouté que la réponse de l’Iran dépendrait d’une nouvelle escalade de la part des États-Unis.

M. Dhar prévoit un recul des prix, mais s’attend à ce qu’une prime géopolitique maintienne le Brent au-dessus de 65 dollars le baril jusqu’à ce que les négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran aboutissent à des résultats plus clairs.

Rapports et déclarations supplémentaires

Des rapports ont émergé mercredi, citant des sources américaines et irakiennes, indiquant que les États-Unis se préparent à une évacuation partielle de leur ambassade en Irak et autorisent les personnes à charge des militaires à quitter les sites du Moyen-Orient en raison de préoccupations accrues en matière de sécurité. L’Irak détient les deuxièmes plus grandes réserves de pétrole brut de l’OPEP, après l’Arabie saoudite.

Kelvin Wong, analyste principal de marché chez OANDA, a souligné que les prix se sont affaiblis après avoir atteint des niveaux de résistance technique clés au cours de la hausse de mercredi. Il a également noté que certains acteurs du marché parient sur le fait que la réunion de dimanche entre les États-Unis et l’Iran entraînera une baisse des tensions.

Le président Trump a déclaré à plusieurs reprises que les États-Unis auraient recours au bombardement de l’Iran si un accord concernant son programme nucléaire, y compris l’enrichissement de l’uranium, ne pouvait être conclu. Le ministre iranien de la défense, Aziz Nasirzadeh, a averti mercredi que l’Iran prendrait pour cible les bases américaines dans la région si les pourparlers échouaient et que les États-Unis déclenchaient un conflit.

L’envoyé spécial américain Steve Witkoff doit rencontrer le ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi à Oman dimanche pour discuter de la réponse de l’Iran à la proposition américaine d’accord.

Plus