Principaux renseignements
- Le NIS de Corée du Sud a rapporté que les troupes nord-coréennes en Russie sont inactives depuis la mi-janvier, probablement en raison de lourdes pertes.
- L’Ukraine estime que Pyongyang a envoyé plus de 10.000 soldats pour soutenir les forces russes dans la région de Koursk.
- Malgré les pertes initiales, la Corée du Nord se prépare à une rotation des troupes ou à un déploiement supplémentaire pour renforcer les efforts militaires de la Russie.
Nombreuses pertes parmi les troupes nord-coréennes
Le Service national de renseignement (NIS) de Corée du Sud a rapporté mardi que les troupes nord-coréennes stationnées dans la région russe de Koursk n’ont pas participé activement aux combats depuis la mi-janvier. Le NIS a suggéré que cette inactivité pourrait être attribuée à des pertes substantielles parmi les forces déployées, bien qu’une compréhension globale de la situation soit toujours en cours d’investigation.
L’armée ukrainienne avait précédemment déclaré être convaincue que les soldats nord-coréens présents sur la ligne de front de Koursk avaient été retirés suite aux lourdes pertes subies lors de leur implication dans le conflit. Les agences de renseignement des pays occidentaux, de la Corée du Sud et de l’Ukraine estiment que Pyongyang a envoyé plus de 10.000 soldats pour soutenir les forces russes combattant dans la région de Koursk, qui a été la cible d’une offensive ukrainienne surprise en août.
Accord bilatéral entre la Corée du Nord et la Russie
Bien que ni Pyongyang ni Moscou n’aient officiellement confirmé le déploiement des troupes, un accord bilatéral englobant des dispositions de défense mutuelle a été conclu lors de la visite du président russe Vladimir Poutine en Corée du Nord l’année dernière. Ce développement a marqué une escalade significative dans le conflit de trois ans, condamné par Kiev et les puissances occidentales.
Contre-offensive
L’Ukraine a réussi à s’emparer de nombreuses localités frontalières au cours de son offensive, marquant le premier cas d’entrée d’une armée étrangère sur le territoire russe depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette opération a porté un coup à l’image du Kremlin. Le déploiement de troupes nord-coréennes avait pour but de renforcer la présence militaire de la Russie et de faciliter l’expulsion des forces ukrainiennes. Cependant, près de six mois plus tard, l’Ukraine continue de détenir des portions substantielles du territoire russe.
Soldats nord-coréens capturés
L’Ukraine a affirmé avoir capturé ou tué plusieurs soldats nord-coréens à Koursk. Le président Volodymyr Zelensky a diffusé des images d’interrogatoires de personnes qu’il prétend être des prisonniers nord-coréens capturés sur le front de Koursk. Les rapports des responsables ukrainiens indiquent que les troupes nord-coréennes blessées ont eu recours à des explosions de grenades auto-infligées plutôt que d’être faites prisonnières.
L’état-major interarmées de la Corée du Sud a annoncé en décembre que Pyongyang se préparait à une rotation des troupes ou à un déploiement supplémentaire pour renforcer les efforts militaires de la Russie. Cela suggère que la Corée du Nord pourrait chercher à reconstituer ses pertes et à poursuivre son soutien à l’effort de guerre russe.
Coopération renforcée entre Pyongyang et Moscou depuis 2022
Les relations entre Pyongyang et Moscou se sont considérablement approfondies depuis le début du conflit en février 2022, englobant les sphères politiques, militaires et culturelles. Dans son message du Nouvel An, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a fait l’éloge de Poutine et a fait allusion à la guerre en cours en Ukraine en déclarant que 2025 serait l’année « où l’armée et le peuple russes vaincront le néonazisme et remporteront une grande victoire. »
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